Le ministère des droits humains et de la promotion civique organise le jeudi 19 septembre à Ouagadougou, un atelier de sensibilisation à la préservation de la paix et à la promotion de la tolérance à l’endroit des hommes et femmes de médias. Les journalistes sont appelés, à travers cette formation, à promouvoir dans leurs actions, des valeurs de paix et de tolérance.
« Pour la cohésion sociale et le développement du Burkina Faso, federons nos forces pour une meilleure promotion des valeurs de tolérance et de paix ». C’est sous ce thème que repose l’ossature de cet atelier qui appelle à la contribution du journaliste dans la promotion de la tolérance et à la préservation de la paix au Burkina Faso.
« La communication et l’information sont un couteau à double tranchant » soutiendra à l’ouverture de cet atelier, Abdel Aziz Sérémé, directeur de cabinet du ministère de droits humains et de la promotion civique. Il explique que bien gérées, l’information et la communication constituent un puissant canal de construction du développement et de promotion de la cohésion sociale. Par contre, mal gérées, poursuit-il, « elles deviennent des armes de destruction massive pouvant alimenter la haine, la division et la fracture du tissu social ». « Il arrive malheureusement de déplorer souvent des situations commises par certains acteurs en marge des règles d’éthique et de déontologie du journalisme », regrette-t-il.
C’est pourquoi, pense-t-il qu’il apparait plus que jamais nécessaire que les acteurs de médias soient sensibilisés afin qu’ils puissent prendre conscience de leur rôle dans la préservation de la paix en vue de contribuer efficacement à la promotion des valeurs de tolérance et de paix.
C’est dans cette optique que s’inscrit l’organisation de ces rencontres d’échange et de partage d’expériences au profit des journalistes. Pour cette présente rencontre, deux thèmes guideront les échanges. « Culture de la tolérance et de la paix au Burkina Faso: état des lieux et perspectives », exposé par Hadjaraou Zongo/Sawadogo, conseillère en droits humains, qui a appelé tous les Burkinabè à la tolérance qui, selon ses explications, est « l’acceptation des uns et des autres malgré leurs différences ». Cette acceptation des autres, à l’en croire, va donc concourir à la préservation de la paix. Un deuxième thème sera développé par Ouézzin Louis Oulon sur « la contribution du journaliste dans la promotion de la tolérance et de la préservation de la paix au Burkina Faso ».
Ces différentes rencontres d’échange et de partage d’expériences qui visent l’implication des journalistes dans la promotion des valeurs de tolérance et la préservation de la paix au Burkina Faso se veulent un cadre d’échanges sur les enjeux et les défis liés à la contribution des acteurs des médias à la préservation de la cohésion et de l’intégrité du Faso, a soutenu M. Sérémé. Il s’agira, selon lui, de créer un cadre d’échange sur les bonnes pratiques en matière de prévention de l’extrémisme violent et de la radicalisation à travers la promotion des valeurs de tolérance et de paix en vue de susciter davantage l’engagement des journalistes dans la promotion des valeurs de tolérance et de paix.
Armand Kinda
Minute.bf