lundi 16 décembre 2024
spot_img

Burkina : face aux groupes armés, s’organiser en groupes d’auto-défense ou périr

Le Burkina fait face à une insécurité sans précédent. Depuis 2015, le pays des hommes intègres est dans le collimateur de groupes armés. Le Sahel, l’Est, le Nord, le Centre-nord, la Boucle du Mouhoun, le Sud-Ouest… sont fréquemment écumés. Chaque jour avec son lot d’exactions et de massacres. Ces derniers mois, ces bandits armés appelés terroristes sont plus actifs dans le Sahel et le Centre-nord. Sur leur passage, ils sèment mort, désolation, consternation, terreur. Les populations civiles sont massacrées en nombre quantitatif. Récemment, dans les encablures de Kongoussi, ville située à 100 km de la capitale Ouagadougou, les groupes armés ont investi la commune de Bourzanga, deux jours durant. Le bilan : 17 personnes tuées dont un chef de terre âgé de plus de 80 ans et des centaines de déplacés.

En face, les forces armées nationales. Elles se démènent comme elles peuvent. Mais l’hydre terroriste continue de pousser ses tentacules et parvient à semer la terreur à quelque 100 km de la capitale. Par moment, des assaillants au nombre infime (3 ou 4) arrivent à s’introduire dans un village, pourchassent les habitants, tuent, et emportent quelquefois vivres et bétail.

Mettre fin à la boucherie en cours

C’est donc dire que malgré la détermination de l’armée à défendre le pays au prix de la sueur et du sang, les fous de Dieu semblent toujours atteindre leur objectif. D’où la nécessité de repenser la stratégie. Il faut accepter s’adapter au mode opératoire de l’ennemi. Et cela passe par des décisions courageuses. Armer les populations civiles. Il est désormais indéniable que l’Etat doit organiser les civils en groupe d’auto-défense. Pour ce faire, il faut passer par une rapide enquête de moralité dans les différentes familles dans les campagnes, et procéder urgemment au recrutement de bras valides. Lesquelles recrues constitueront un comité de veilles dans les villages et pourront servir de relais aux forces armées.

Mieux, ces groupes d’auto-défense pourront résister aux éventuels assaillants avant l’intervention de l’Armée. C’est la condition pour résister et mettre fin à la boucherie en cours. Vu les récents développements de la grave crise sécuritaire, il appartient à l’Etat d’organiser les populations civiles en groupe d’autodéfense et les encadrer pour éviter des dérapages. Au cas contraire, on assistera impuissants comme c’est déjà le cas, à l’exode massif des populations terrorisées vers les centres urbains moyennement sûrs. La guerre dont fait face le Burkina doit nécessiter le concours de tous, civils comme militaires, pour redresser la patrie commune.

La rédaction

Éditorial/minute.bf

3 Commentaires

  1. Tout a fait d’accord avec vous, c’est ce que l’État doit fait et sa sera plus vite résolu, vous le saviez bien que l’armée frappe avec les règles au contraire les terroristes frappe sans règles mais en organisant les civils peuvent les contrecarrer partout où ils viennent.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Articles connexes

Grand prix ACTIF : Antoine Yaogo de la RTB sacré super lauréat de la 4e édition

L’Association des Communicateurs, Traducteurs et Innovateurs du Faso (ACTIF), a récompensé les communicateurs et interprètes qui se sont...

Coopération : la CEDEAO acte le départ des pays de l’AES

Les chefs d'Etat de la CEDEAO ont acté au cours d'un sommet tenu à abuja ce dimanche 15...

Restauration : Koffi Gombo s’engage aussi contre le cancer du sein

La promotrice du restaurant Koffi Gombo, Léonne Hakani Valentine Pilabré/Kini a organisé le samedi 14 décembre 2024, à...

Paris : deux hommes interpelés après un tir de mortiers à proximité de l’Élysée

Deux individus ont été interpelés hier samedi dans la soirée, après des tirs de mortiers près du palais...