L’affaire citée Ministère public contre D.O. a été appelée et jugée devant la chambre du Tribunal de grande instance Ouaga 1, le mardi 7 janvier 2025. Il est reproché au prévenu D.O., les faits de coups et blessures volontaires. À la barre, le quinquagénaire a reconnu avoir donné « 3 coups-de-poing à sa victime ».
Si la force physique est utilisée pour les travaux réputés êtres durs, elle est aussi utilisée pour se faire « respecter ». C’est du moins ce qu’a laissé croire le prévenu D.O. Ce quinquagénaire et père de 5 enfants, a sonné la victime M.B., âgée d’environ 27 ans, de plusieurs coups-de-poing, causant une incapacité de travailler pendant 10 jours. À la barre, loin de nier les faits, D.O, 55 ans, a reconnu tous les faits.
« Nous sommes voisins. Je m’entendais bien avec elle. Ma femme même pensait que j’entretenais une relation avec elle. Mais non. En 2019, elle a frappé mon enfant. Elle m’a traité de sorcier. Et je lui ai interdit l’accès à ma cour. Elle est venue dans mon kiosque et je lui ai dit de quitter les lieux et elle a refusé. Je lui ai alors frappé de 3 coups-de-poing », s’est-il défendu.
Appelée à la barre, la victime M.B. soutient que le forfait s’est déroulé dans son périmètre, notamment sur sa terrasse. Elle aussi ayant un kiosque près de celui du « vieux ». « C’est sur la terrasse de mon kiosque qu’il est venu me frapper. Il m’a donné plusieurs coups-de-poing, ça dépasse 3 », a-t-elle retorqué, confiant avoir antérieurement refusé les avances du vieux. Séance tenante, une photo des blessures au visage de la victime a été présentée à la barre.
Le prévenu pour sa part rejette les faits. Il dit que les faits se sont passés sur sa terrasse. Il soutient que l’écart entre les deux terrasses n’excède pas 1 mettre.
Constituée partie civile, la victime a réclamé 150 000 F CFA comme frais de dédommagement pour l’arrêt de travail et les dépenses sanitaires. Elle a aussi demandé la garantie auprès du Tribunal que le « vieux » ne lui fasse plus aucun mal.
« Vous ne devriez pas porter la main sur la femme. Quelle qu’en soit la raison. Si elle ne respecte pas vos interdits, vous venez porter plainte. Regardez-là, elle aurait pu être votre fille », a sermonné le parquet.
Pour le ministère public, le prévenu reconnaît les faits de coups et blessures volontaires. Lesquels faits sont punis par l’article 512-18 du code de procédure pénale. Il a requis, cependant, que la Chambre déclare le prévenu D.O. coupable des faits à lui reprochés. Mais, en répression, de l’en déclarer coupable pour 12 mois et 250 000 F CFA d’amende, le tout assorti de sursis.
Pour une bonne administration de la justice, les juges ont renvoyé le verdict au 14 janvier 2025 au TGI Ouaga 1.
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Mathias Kam
Minute.bf