K. R, née en 1989 était à la barre du tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1, le mardi 27 septembre 2022, pour répondre des accusations portées contre lui. Il lui est reproché le vol d’une moto scooter, d’un téléphone portable et de la somme de 30 000FCFA appartenant tous à dame O. B. Il aurait tenté de violer cette dernière, en la menaçant avec une machette. Devant les juges, K. R. a plaidé non coupable.
Selon la victime à la barre, K. R. s’est introduit dans sa maison pour perpétrer son vol. Bien cagoulé, le prévenu aurait d’abord fait sortir la moto ce qui a alerté la victime qu’il a sommée de garder le silence.
« Après avoir fait sortir la moto, il est revenu que c’est moi il veut. Il m’a demandé de me déshabiller. J’ai demandé qu’on le fasse dehors pour ne pas que les enfants voient la scène. C’est dans les discussions que ma belle-sœur s’est réveillée. Elle a voulu crier et il l’a blessée avec la machette avant de prendre la fuite », a relaté la victime à la barre.
De son côté, le prévenu K. R. a tout nié en bloc. Pour lui, il n’est coupable de rien et ce n’est pas lui qui s’est introduit dans le domicile de la victime. Pourtant, c’est grâce au traçage du téléphone de la victime que le prévenu a été interpellé. En plus du téléphone, la perquisition du domicile du prévenu, a permis de retrouver la tenue décrite par la victime, ainsi que la moto. Cette dernière, à la barre, soutient qu’elle n’est pas sûre que c’est bien K.R. qui était à son domicile, car il était bien masqué. Le prévenu K.R lui, affirme qu’il a payé le téléphone portable à 2 000FCFA avec un marchand qui a été lynché dans une autre affaire.
Le procureur dans ses réquisitions a relevé des faits constants dans le dossier. Selon le ministère public, le premier aspect de la culpabilité du prévenu, c’est le téléphone portable retrouvé entre ses mains. Ensuite, l’ensemble du vêtement utilisé par ce dernier et la moto, tous retrouvés à son domicile. Pour le ministère public, « le prévenu essaie de pervertir la vérité. »
Il a poursuivi ses réquisitions en soutenant qu’il ne fait aucun doute que le prévenu soit l’auteur du vol aggravé dont la victime O. B. a fait l’objet, et ce, malgré le fait que le prévenu nie les faits.
Pour le procureur, le prévenu K.R. aurait pu bénéficier de situation atténuante du fait qu’il soit un délinquant primaire, mais il ne peut en bénéficier au regard de son comportement. Il a requis que K.R. soit reconnu coupable des faits et qu’il soit condamné à 20 ans de prison ferme, dont 15 ans de sûreté et une amende de 2 millions de FCFA avec sursis.
Le verdict a été renvoyé à une autre date ultérieure, par les juges du tribunal.
Mathias Kam
Minute.bf