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vendredi 19 avril 2024

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À la barre: Jean se bat contre un policier et prend 2 ans de prison

Jean Bazié (Nom d’emprunt), 24 ans, comparaissait devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou le mercredi 3 février 2021. Il lui est reproché d’avoir refusé d’obtempérer à un contrôle documentaire policier. La scène qui l’a conduit au tribunal s’est déroulée le 15 décembre 2020 à Pissy, un quartier de Ouagadougou.

Jean est condamné à passer 24 mois derrière les barreaux pour avoir engagé une lutte contre un policier. Tout est parti lorsque la police nationale effectuait un contrôle documentaire d’engins à deux roues à l’endroit des usagers. Ce jour là, Jean avait remorqué sa copine quand les agents de police les ont accostés pour vérifier les pièces de leur motocyclette.

À la demande des pièces, Jean, soutenu par sa copine, a refusé fermément de les présenter sous prétexte que la moto appartenait à son ami et qu’elle n’avait pas été volée. Pour cette raison, le mis en cause a bouclé la moto et a refusé de rendre la clé au policier qui les avait interpellés. Ce fut au moment où un autre agent policier, nommé Gérard Kam (nom d’emprunt) parquait une moto déjà saisie. Gérard s’est vu alors confier la tâche de saisir la moto de Jean et de la parquer comme les autres engins.

« Étant donné que la moto était bouclée, je l’ai soulévée par la roue avant afin de la trainer pour aller la parquer », a relaté Gérard, avant de souligner que c’est en ce moment que Jean a saisi la moto par l’arrière et l’a tirée. Cette action fit alors tomber la moto. « Lorsque j’ai essayé de soulever la moto qui était à terre, Jean m’a attrapé par le poignet et hurlait à vive voix contre moi en alertant les gens sur place », relate Gérard. Ainsi, dans le feu de l’action, « subitement, il a porté un coup avec son coude contre ma mâchoire », souligne le policier.

Au moment où la scène d’altération se déroulait, les riverains s’étaient déjà attroupés sur les lieux et certains sommaient les policiers de laisser partir Jean soutenant qu’il n’est pas un voleur. Avant que la situation ne dégénère au chaos, fort heureusement une patrouille de la Brigade Anti-criminelle passait dans les environs. La patrouille s’arrêta alors et calma la foule avant de procéder à l’embarcation de Jean et de sa moto pour le commissariat.

Présenté au parquet pour répondre de son chef d’accusation, le mis en cause Jean a reconnu les faits à lui reprochés, tout en demandant pardon arguant qu’il ne savait pas « ce qui lui avait pris ce jour là », même s’il affirme qu’il s’était opposé au début parce qu’il ne possédait pas les pièces de l’engin. Mais c’est peine perdue pour lui. Puisque son comportement a été jugé d’acte grave et passible de punition par le Tribunal. Au procureur d’ailleurs de lui lancer : « si tu as pu te battre contre un homme de tenue et armé de surcroît, cela signifie que tu pourrais rentrer au Tribunal un jour et nous dire d’arrêter les jugements ! ».

Le juge l’ayant reconnu coupable l’a condamné à une peine d’emprisonnement de 2 ans assortie d’une amende de 300 mille FCFA, le tout ferme.

Hervé Kinda
Minute.bf

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