Si l’air pur était commerçable, les habitants de Boassa en achèteraient régulièrement pour sauver leurs poumons. En effet, depuis quelques temps, l’odeur nauséabonde des déchets déversés par des bouchers d’un abattoir clandestin dans cette localité située à l’Ouest de la capitale burkinabè, ne fait que couper la respiration aux habitants. Nul ne sait où mettre désormais le nez.
Une équipe de Minute.bf était sur les lieux et a constaté la difficulté dans laquelle se trouvent les populations de cette localité. Les habitants de Boassa ne savent plus quel air inspirer depuis quelques temps. En effet, un abattoir clandestin d’abattage de porcs a été érigé dans cette localité aux encablures de la capitale burkinabè.
L’odeur insoutenable des déchets déversés par ces bouchers sur les lieux coupe la respiration à tout être humain. Même frappé par le rhume, les flèches lancées par cette odeur finissent par transpercer toutes les voies respiratoires pour se loger au tréfonds de vos poumons. Les populations ont multiplié les plaintes à l’endroit des bouchers, mais rien n’a été fait pour changer les choses.
Des plaintes ont même été déposées auprès de la police municipale qui s’occupe de ces genres de cas, mais rien de concret n’a été posé comme acte par les hommes de Armand Béouindé, à en croire les populations. « La police municipale a mis beaucoup de temps avant de venir constater les faits quand les populations l’ont interpellée. Les policiers municipaux ont fait une première saisine de la viande de porcs et avaient promis de revenir pour d’autres actions encore plus dissuasives contre les bouchers clandestins. Nous avons cru qu’ils reviendront dans les prochains jours qui ont suivi la première saisine, mais rien. Les excréments vidés des estomacs des porcs sont déversés partout et l’odeur est insupportable », se confie un habitant de la localité à qui Minute.bf a tendu son micro.
Certains habitants vont jusqu’à croire, au regard du silence de la police municipale, que les policiers ont noué un pacte avec les bouchers, ce qui permet à ces derniers d’exercer, sans l’assentiment des populations, leur activité d’abattage clandestin des animaux. Ils sont même allés jusqu’à ériger un mur pour délimiter leur abattoir et continuent de mener leurs activités. La population implore encore la municipalité à faire son travail en mettant fin à cette activité illégalement dérangeante.
Armand Kinda
Minute.bf