Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne font plus partie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à compter du mardi 28 janvier 2025,. A cet effet, au Burkina Faso, une manifestation a été initiée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), à laquelle le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a pris part. Lassané Sawadogo, membre de la CNAVC, a souhaité que le 28 janvier remplace la date du 11 décembre pour la célébration de l’indépendance, et même qu’elle soit retenue comme date de l’indépendance des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
La Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) a réitéré au cours d’un meeting son soutien à la marche de l’AES. Ils étaient des milliers à prendre d’assaut plusieurs lieux publics au Burkina Faso, au Mali et au Niger pour l’an 1 de la sortie de la CEDEAO.
Selon Lassané Sawadogo, membre de la CNAVC, le 28 janvier est une date « historique ». Pour cela, il a souhaité que cette date remplace les dates d’indépendance des trois pays respectifs. « Je demande que le 28 janvier soit proclamé journée d’indépendance pour les Etats du Sahel. Les dates d’indépendance, que ce soit, le 5 août ou le 11 décembre, pour le Burkina Faso, nous ont été imposées par la France. De même que pour le Mali et le Niger (fêtée respectivement le 22 septembre et le 3 août, ndlr). Ces indépendances étaient négociées, et mal négociée d’ailleurs, puisque le cordon ombilical n’a pas été rompu avec l’ancien colon. Aujourd’hui, plus que jamais, ce cordon ombilical est rompu. Cette indépendance, nous l’avons arrachée, le 28 janvier, au prix de la sueur et du sang », a-t-il argumenté.
Lire aussi : An 1 de l’AES : « La CEDEAO est morte » (Manifestant)
Concernant le retrait des pays de l’AES de la CEDEAO, Lassané Sawadogo et ses camarades, ont soutenu qu’il « n’y a pas de pas en arrière, de recul, de demi-tour ». « Nous avons une vision avec nos autorités de l’AES. Nous partons ensemble, parce que le pouvoir appartient désormais au peuple. C’est le peuple qui l’a confié aux Présidents Ibrahim Traoré, Assami Goita et Abdouramane Tiani. Nous les soutenons dans toutes leurs décisions de souveraineté », a-t-il soutenu.
Bientôt une monnaie AES ?
À compter de ce 29 janvier 2025, le passeport frappé AES sera mis en circulation. Out celui de la CEDEAO. Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel, a affirmé au cours du meeting après la sortie officielle de la CEDEAO « qu’il y a d’autres cordes d’asservissement qui restent ». Mais foi du chef du gouvernement burkinabè, « toutes les cordes [de l’impérialisme] seront tranchées sans état d’âme ».
Lire aussi : AES : « Toutes les cordes [de l’impérialisme] seront tranchées sans état d’âme » (PM Rimtalba Ouédraogo)
Pour la CNAVC, il reste à l’AES de frapper sa monnaie. « Dans notre élan souverainiste, il est nécessaire que l’AES quitte le Franc CFA et frappé sa monnaie. Cela est possible. Nous faisons confiance à nos autorités et nous espérons que cette voie est envisagée et qu’ils y travaillent avec célérité. Bientôt, nous espérons quitter cette monnaie de domination coloniale », a espéré Ghislain Dabiré, SG de la CNAVC.
Minute.bf