Le personnes ayant fait l’objet de condamnation dans le cadre de l’affaire « appel à incendier le palais du Mogho Naaba » ont comparu ce vendredi 21 juin 2024 devant la cours d’appel de Ouagadougou. Marcel Tankoano, Abdoul Karim Baguian dit Lota, Pascal Zaïda, Désiré Guinko, Boukaré Tapsoba et Karim Koné puisqu’il s’agit d’eux, ont formulé une demande de liberté provisoire.
À l’appel du dossier, certains de leurs avocats ont formulé le voeu de voir le dossier renvoyé à une date ultérieure afin de leur permettre de prendre connaissance du fonds du dossier. Il disent s’être récemment constitués auprès des détenus et n’avoir pas suffisamment le temps de le faire. Outre cela, lesdits avocats ont formulé une demande de liberté provisoire pour leurs clients.
Ils avancent deux raisons qui justifient cette demande de liberté provisoire. La première, disent-ils, est que certains de leurs clients, ont des problèmes de santé et requièrent des soins appropriés. La deuxième raison, disent-ils, est que ces derniers ont déjà presque fini de purger leurs peines en prison. Par conséquent, leur mise en liberté ne suscite pas grande inquiétude.
« Notre client a été condamné à 18 mois. À ce jour il a presque fini de purger sa peine. Nous sommes même sûr que d’ici la fin de cette procédure en appel, le temps qui lui reste à faire en prison sera écoulé. Nous avons également des documents de notre client qui attestent qu’il a des problèmes de santé. Nous demandons donc que la liberté lui soit accordée pour qu’il puisse se soigner et se mettre en état, en matière de santé en attendant que le dossier soit en état de recevoir jugement », a indiqué Me Guitanga, avocat de Désiré Guinko.
L’avocat du prévenu Abdoul Karim Baguian dit Lota a quant à lui évoqué des funérailles et un enterrement auxquels son client doit assister. Il a par ailleurs rappelé que son client ne va pas disparaître. Il rassure que son client sera présent à l’audience prochaine. « Notre client est également un commerçant et depuis qu’il est en détention, ses affaires sont à l’arrêt », a avancé l’avocat.
Le parquet n’a pas trouvé d’inconvénient à la demande de renvoi du dossier. Toutefois, il s’est opposé à la demande de mise en liberté provisoire formulée. « Vous savez que par principe je m’oppose toujours aux demandes de liberté provisoire pour plusieurs raisons. Surtout qu’ici, nous avons affaire à plusieurs personnes. On va libérer qui et puis laisser qui en détention ? », a-t-il questionné.
La Cour a finalement décidé de renvoyer à la fois son délibéré et le dossier, au 05 juillet prochain.
Oumarou KONATE
Minute.bf