Les Burkinabè ont rendu hommage aux victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, y compris ceux du putsch manqué de septembre 2015, ce mardi 31 octobre 2023. C’était au cours d’une cérémonie commémorative au monument des martyrs à Ouagadougou présidée par le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition.
C’est au cours d’une cérémonie qui s’est voulue sobre que le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré a rendu hommage aux victimes de l’insurrection populaire de 2014. L’acte fort de cette commémoration a été marqué par le dépôt de gerbes de fleurs par le Capitaine Traoré devant le monument qui abrite les noms des héros de la nation.

À en croire Babou Nebon Bamouni, porte-parole de l’union des familles de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, 9 ans après les événements, les familles ressentent toujours la douleur d’avoir perdu des êtres chers arrachés à leur affection. Nonobstant cela, cette commémoration est aussi un rappel d’espérance pour elles. « Bien-sûr c’est un rappel douloureux mais c’est également un rappel d’espérance parce que nous savons que toutes ces personnes qui sont tombées pour la patrie, ils sont tombés pour l’honneur de ce pays et nous sommes en phase avec l’idéal qu’ils ont défendu », a-t-il fait savoir. Des dires de Bamouni, cette journée va au-delà des victimes de l’insurrection car elle prend en compte tous ceux et celles qui sont tombés après 2014. « Nous avons voulu que cette journée d’hommage aux martyrs, soit une journée spéciale d’hommage à nos Forces combattantes, aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui se battent jours et nuits et qui tombent sur le champ d’honneur, qui versent de leur sang pour défendre cette patrie. Donc, pour cette journée, c’est une communication d’unité », a-t-il renchéri.

De l’avis de Victor Pouahoulabou, président des familles de l’insurrection populaire, les victimes peuvent s’estimer réconforter parce qu’avec le Capitaine Traoré des mesures sont en train d’être prises à leur endroit. Il a révélé que des victimes sont déjà prises en charge. D’autres par contre, de ses dires, ont leurs dossiers en traitement. « Sur la prise en charge des victimes, je peux dire qu’il y a eu des lois qui ont été votées et je pense qu’à partir de ces lois le Capitaine Traoré va travailler là-dessus. On espère bientôt que les choses vont rentrer dans l’ordre », a-t-il espéré.
En rappel, le débat sur la modification de l’article 37 débuté en 2013 a exacerbé la tension politique et sociale, jusqu’à emporter le pouvoir de Blaise Compaoré à la suite d’un soulèvement populaire les 30 et 31 octobre 2014. Face à la résistance du peuple, certains Burkinabè ont essuyé des blessures, d’autres par contre, ont payé leur vie.
Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf