Dans le cadre de la commémoration du 9e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le Comité international mémorial Thomas Sankara (CIM-TS) a organisé une opération « mana-mana » en collaboration avec d’autres organisations de la société civile, sur l’avenue 101 boulevard Thomas Sankara à Ouagadougou. Cette opération de propreté a eu lieu ce lundi 30 octobre 2023.
Ce sont plusieurs associations et mouvements qui se sont réunis de concert avec le Comité international mémorial Thomas Sankara (CIM-TS) pour donner ce coup de balai au Boulevard Thomas Sankara.
Selon le coordonnateur de l’initiative Samdpawendé Ouédraogo, cette journée de nettoyage s’inscrit dans la volonté politique du Chef de l’État d’impliquer le peuple dans les actions qui l’engagent. Mieux c’est d’appeler les usagers en l’occurrence ceux installés tout le long du boulevard à en prendre soin et inviter les citoyens à s’approprier eux-mêmes la lutte qui est en train d’être menée par le capitaine Traoré et son équipe. « Vous vous souvenez que le 15 octobre dernier, le Capitaine Ibrahim Traoré a pris la décision de baptiser ce boulevard en boulevard Thomas Sankara, qui s’inscrit déjà dans une logique de salubrité morale, mentale, psychologique en ce sens que le nom qu’il y figurait avait des références du colonialisme et ses méfaits. C’est dans ce sens que des organisations de la société civile de concert avec le CIM-TS ont initié cette opération mana-mana qui s’inscrit dans la logique de rendre propre ce boulevard », a-t-il expliqué.
À l’en croire, l’idée c’est également de faire de cette séance de travaux d’intérêt commun une habitude comme c’était le cas pendant la révolution d’août 83. « La réflexion va se poursuivre, vous savez très bien que l’exemple qui a été lancé ici sous la révolution a été dupliqué à ailleurs notamment au Rwanda où effectivement de façon périodique il y a des actions de civisme de citoyenneté qui se mènent. Donc l’idée pour nous de concert avec la délégation spéciale de la mairie et le CIM-TS, c’est de perpétuer ces exemples-là. C’est de faire en sorte que ça puisse être un réflexe pour chaque Burkinabè de se lever un samedi travaillé pour sa patrie, nettoyer pour avoir un cadre de vie sain », a-t-il soutenu avec en projet d’élargir la démarche à d’autres villes.
Pour Relwendé Koumtobré, participant, c’est une satisfaction pour lui de toujours prendre part aux activités publiques d’intérêt national. De ses dires, l’idéal, c’est de pouvoir rentrer dans un environnement propre surtout en ces temps de dingue qui courent. « L’idée, c’est de faire en sorte que nous puissions rentrer dans une perspective de propriété en commençant par nous-mêmes parce qu’avec l’effet de la dengue, la ville de Ouagadougou doit être une ville propre. Mais pour que sa propriété puisse être réelle, il faut que ça commence par des petites initiatives », a-t-il souligné.
Jean-François SOME (Stagiaire)
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