Après une brève suspension, les confrontations ont repris du côté de la salle d’audience correctionnelle du TGI Ouaga 1. L’heure est aux questions des avocats de la défense a l’endroit des prévenus.
C’est Me Abdoul Latif Dabo qui a ouvert le bal en demandant à son client Lookman Sawadogo de savoir le moment où il a eu connaissance des audios du Moogho Naaba.
« J’ai eu connaissance de ces audios après leur publication sur les réseaux sociaux », a-t-il répondu, ajoutant qu’il ne se souvenait plus exactement de la date. Il dit n’avoir pas non plus été mis au courant d’un quelconque projet d’enregistrement d’audio invitant les gens à s’attrouper devant le palais.
« Avez-vous été informé de ce qu’un groupe d’individus se mobilisait afin de détruire les biens appartenant à autrui ?», lui a interrogé son conseil. « Non maître, je n’ai aucunement été informé », a répondu Lookman Sawadogo.
Me Latif Dabo de poursuivre : « Pourtant on vous reproche d’avoir été mis au courant, que vous aviez connaissance d’un attroupement, d’incitation à la mise en danger d’autrui, destruction de biens publics (..)».
« Il m’est difficile de savoir comment les gens prouvent cela. Comme je l’ai dit, je ne suis melé en rien à ces agissements », a-t-il soutenu.
Apres cette phase de questions-réponses, l’avocat a entrepris d’expliquer certains termes employés par son client. Il s’agit que de la phrase : « Nous pouvons faire plus que la violence », employée par Lookman Sawadogo.
Selon Me Dabo, le fait de dire « une violence plus grande » veut dire qu’on recourt à la violence. Et dans ce cas, selon lui, on pouvait inculper son client mais ici son client a parlé de « plus que la violence ». Ce qui veut dire qu’il n’appelle pas a recourir forcément à la violence.
Le même procédé qui s’est répété avec l’animateur Alain Traoré dit Alain Alain, se poursuit avec les autres avocats et leurs clients.
Oumarou KONATE
Minute.bf