La primature a sacrifié dans la matinée de ce lundi 6 mai 2024, à la traditionnelle cérémonie de montée des couleurs instituée chaque premier lundi du mois. À cette occasion et une fois de plus, le Premier ministre, Appolinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger l’impérialisme et ses valets locaux.
« Chaque fois que les autorités de la Transition prennent la parole, l’impérialisme et ses valets locaux tremblent. Ils tremblent parce qu’ils savent que c’est pour encore révéler au public un aspect de leurs intrigues », a lancé d’emblée le Chef du gouvernement burkinabè. Et de marteler : « Nous avons parlé, nous parlons et nous parlerons, pour contribuer à l’éveil des consciences, afin que plus jamais le peuple ne se laisse duper par des aventuriers sans foi ni loi, et des marchands d’illusions ».
Revenant à la cérémonie de montée des couleurs, il a relevé le caractère symbolique du drapeau qui « nous rappelle chaque fois, qu’avant toute chose, il y a la nation à défendre et à promouvoir ». « Le drapeau nous rappelle que les intérêts particuliers, les intérêts partisans doivent pouvoir se conjuguer avec l’intérêt général. À défaut, les intérêts particuliers doivent s’effacer pour que triomphe l’intérêt général et la cause nationale », a-t-il laissé entendre.
Poursuivant sa déclaration, Dr Joachimson de Tambela a rappelé la nécessité de se battre pour la construction d’un Etat fort parce que, dit-il, « mieux vaux être pauvre dans un État riche et fort, que riche dans un État pauvre et faible. Il y a eu des Hommes riches et forts dans des pays pauvres ou faibles. Certains d’entre eux ont trouvé leurs limites ».
Il a pris le cas du général Manuel Noriega, président du Panama dans les années 1980. « En décembre 1989, quand les Américains décidèrent de l’arrêter, ils allèrent le cueillir dans son palais. Sa fuite dans une enclave diplomatique ne fut pour lui qu’un répit de courte durée. Les Américains finirent par obtenir son extradition », a-t-il expliqué, citant également le cas du général Raoul Cédras en Haïti qui a renversé le président Jean-Bertrand Aristide en 1994. « Les Américains finirent par lui donner un ultimatum pour quitter le pouvoir. Face à son refus d’obtempérer, l’armée américaine le délogea de son palais. Il eut son salut en se réfugiant au Panama. Ces Hommes forts et riches régnaient dans des États pauvres ou faibles », a-t-il expliqué.
À l’inverse, toujours selon lui, des Hommes, pas particulièrement riches, mais qui présidaient aux destinées d’États forts, ont pu faire face à toutes les tentatives de récupération ou de déstabilisation. « Il suffit de citer le cas de Cuba, petit pays à quelques encablures des États-Unis, qui a su résister à tous les assauts des Américains. On peut citer aussi le cas du petit Nicaragua qui a tenu tête à la toute puissante Amérique dans les années 1980. On pourrait citer aussi les cas du Venezuela, de Hugo Chavez à Nicolas Maduro, et de l’Iran qui, depuis la Révolution islamique de 1979 fait face avec succès à toutes les tentatives de déstabilisation », a cité en exemples, le Chef du gouvernement burkinabé.
De son avis, un État fort est une garantie de sécurité et de stabilité des institutions, et un facteur de développement. « La pauvreté actuelle de l’Afrique noire est due en partie aux tentatives de caporalisation des dirigeants, et de déstabilisation des régimes. On peut être d’accord que si la Révolution de Thomas Sankara avait duré, ne serait-ce qu’une dizaine d’années, le Burkina aurait pu être mis sur les rails du développement. Le Ghana qui était un État failli et sans perspective, a été mis sur les rails du développement grâce à la politique visionnaire du président Rawlings, à travers la mise en place d’un État fort », a-t-il soutenu, appelant le peuple burkinabè à déjouer les pièges des « dominateurs » pour se construire un Etat fort.
Minute.bf
Nous invitons d’avantage à son excellence Mr le président capitaine Ibrahim Traoré de parler plus pour faire taire les impérialistes sur tout les rang