Les militaires et policiers radiés de 2011 étaient face à la presse ce vendredi 4 février 2022. Ils estiment que l’arrivée au pouvoir des militaires est un grain d’espoir pour eux, et partant, pour le peuple burkinabè.
« Nous estimons que la décision de prise de pouvoir par le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) est venue arrêter l’hémorragie d’une plaie profonde et susciter beaucoup d’espoir chez les populations notamment sa frange jeune et celles des campagnes », s’est prononcé le Groupement des Militaires et Policiers radiés (GMP-R) des mutineries de 2011. Pour eux, « à un moment donné, les autorités (renversées, ndlr) ne savaient pas gérer la situation. »
Les conférenciers pensent que c’est l’occasion de « fédérer [les] énergies, de dépasser les querelles de personnes afin de faire ensemble face (…) à l’adversité et anéantir les forces du mal. »
Précisément, Omar Junior Banhoro et ses camarades ont plaidé pour leur « réintégration », eux les radiés de 2011 et de rappeler « les militaires valides nouvellement envoyés à la retraite pour rehausser le moral de la troupe et apporter un appui conséquent à l’armée nationale. »
Sur leur engagement, les conférenciers ont-ils adressé au président du MPSR : « nous voulons leur dire que nous sommes là, nous attendons que notre situation puisse être résolue. Nous sommes engagés à les accompagner aussi. Nous sommes prêts à les accompagner dans tout ce qui concourt au retour de la paix. »
Et pour le retour de la paix, le GMP-R croit que les militaires peuvent réussir cette mission car, argumente-il : « ce sont eux qui sont au pouvoir, ils savent ce qu’il faut faire. Ils ont la daba, ils ont la terre. »
Ces 766 radiés en attente de leur réintégration disent être disposés à accompagner le MPSR dans ses actions.
Aujourd’hui, le sort de ces radiés depuis plus d’une dizaine d’années n’est pas reluisant. « Il y en a qui sont blessés, d’autres malades et certains même décédés », regrettent-ils.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf