Le ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des Langues Nationales (MENAPLN) a organisé ce mercredi 4 août 2021 à Ouagadougou, l’atelier de validation du document de base des assises nationales de l’éducation nationale. Cet atelier a été présidé par christophe Joseph-Marie Dabiré, premier ministre, chef du gouvernement.
« Notre système éducatif traverse des moments difficiles et il convient d’apporter des réponses efficaces en développant des initiatives novatrices en phase avec la vision du Président du Faso qui nous appelle à nous organiser de manière nouvelle pour un véritable développement du capital humain de notre pays », a situé d’entame, le chef du gouvernement.
C’est ainsi que, affirme Christophe Marie-Joseph Dabiré, la communauté des éducateurs a été invitée à marquer une halte pour non seulement faire le diagnostic des actions menées jusqu’à présent, évaluer leur impact sur le système éducatif mais aussi réfléchir aux correctifs nécessaires afin de poser les fondements d’un renouveau conformément aux aspirations légitimes du peuple.

La validation du document de base de ce présent atelier fera le support des échanges pendant les assises sur la réforme globale du système éducatif national, a fait savoir le premier ministre.
Christophe Marie-Joseph Dabiré a relevé l’intérêt que le président du Faso a accordé à l’éducation nationale. Ainsi, à l’en croire, de 2015 à 2020, l’Etat burkinabè a alloué la somme de 2 586 milliards de FCFA de ses ressources propres au secteur de l’éducation, soit en moyenne 27, 81% du budget national par an, contre une norme minimale de 20%, définie au niveau international.
Malgré tous ces investissements dans l’éducation, force est de constater que le secteur rencontre d’énorme difficultés. « Les évidences nous imposent de passer notre système éducatif au scanner, d’en constater les insuffisances et de faire des options de réformes afin de l’adapter aux besoins de notre environnement », a estimé le chef du gouvernement.

Cest en réponse à cette exigence que les assises nationales sur l’éducation ont été initiées par le ministère en charge de l’éducation nationale sous la forme d’une plateforme de réflexions à l’effet de fonder un nouveau pacte national pour une éducation de qualité pour tous les enfants du Burkina Faso . « La société elle-même évoluant, l’éducation doit répondre aux besoins de notre pays et s’inscrire sans cesse dans une dynamique de progrès », a estimé Christophe Marie-Joseph Dabiré.
Pour le premier ministre, « les expériences passées nous enseignent que, d’abord, pour engager les grandes réformes, surtout en ce qui touche aux questions de transformations morales, sociales, culturelles et, par-dessus tout, d’évolution scientifique, il faut associer toutes les composantes de la nation afin que l’intelligence collective éclaire les réflexions ».
Les grands défis du système éducatif
Il a donc invité les communautés de base, les collectivités locales, les acteurs des ministères concernés, les partenaires techniques et les partenaires sociaux à apporter leurs contributions lors de ces assises, à s’engager davantage pour la réussite de la mise en œuvre des propositions qui seront issues desdites assises afin de « faire de l’éducation une préoccupation de tous et non une affaire des élites politiques et intellectuelles ».

La révolution démographique, attestée par une population en âge scolaire ; l’inadéquation entre les offres de formation et les besoins du monde de l’emploi ; la difficulté de mobilisation des ressources ; les politiques et programmes sectoriels qui peinent à concilier les réalités culturelles et sociales, sont entre autres les grands défis du système éducatif, diagnostiqués par le ministère de l’éducation, a souligné Christophe Joseph Marie Dabiré.
« Dans le processus d’organisation des assises nationales de l’éducation nationale, après avoir rencontré les institutions, les personnalités physiques et morales, les partenaires techniques et financiers, les partenaires sociaux, les composantes de la nation, nous avons mis en place un comité technique de rédaction des documents qui feront l’objet de fil conducteur des échanges lors des assises », a confirmé Stanislas Ouaro, Ministre en charge de l’éducation nationale.
Ce comité, poursuit le ministre Ouaro, a travaillé pendant deux semaines sur les documents qui seront amandés et examinés par cet atelier durant trois jours afin d’avoir un document de base définitif qui servira pour les échanges pendant les assises. Il a rappelé par ailleurs, qu’aucun sujet ne sera tabou, tout sera abordé lors de ces assises nationales.
Boureima Ouédraogo (Stagiaire)
Minute.bf