Le Burkina Faso veut « repenser son système éducatif » en s’offrant un nouveau « pacte national pour une éducation résiliente et de qualité ». C’est tout l’objet des Assises nationales de l’Education nationale autour desquelles le président Roch Marc Christian Kaboré fonde l’espoir qu’elles contribueront « à la construction d’une école (…) en phase avec les aspirations des communautés et les réalités socio-économiques » du Burkina.
« L’école burkinabè est devenue un vaste chantier pour en faire un laboratoire où se fabrique le Burkinabè de demain et la société du futur », foi du ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, pour qui, face aux nombreux défis auxquelles le Burkina fait face, « repenser le système éducatif » devient un impératif. Pour ce faire, après les multiples concertations avec les institutions, les autorités coutumières et religieuses ; et les assises régionales qui ont permis la rédaction d’un document référentiel, interviennent les Assises nationales pour discuter des 12 thématiques retenues. Il s’agit entre autres, de la question enseignante, la résilience du système éducatif face aux multiples crises et aux violences en milieu scolaire, la fronde sociale, la promotion des langues nationales, la protection des valeurs culturelles, etc.
Ainsi, convaincu avec le président Thomas Sankara que « l’édification de la société nouvelle impose la transformation radicale et totale de l’école en un instrument au service des aspirations profondes des masses populaires », le parrain de l’activité, le Président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé, représenté par le député Nestor Batio Batière a promis l’accompagnement de son institution aux Assisses nationales. Le PAN a pris « l’engagement de contribuer non seulement à la diffusion des conclusions des présentes Assises, mais surtout à la bonne mise en œuvre de la feuille de route » qui en découlera.
Les attentes du président du Faso sur ces Assises nationales
Procédant au lancement officiel des travaux de réflexion sur les Assises nationales, le président du Faso n’a pas caché ses attentes sur les conclusions desdites assises. « Conscients de l’importance de l’école dans le combat que nous menons pour un mieux-être de nos concitoyens, nous ne céderons pas aux menaces de ces obscurantistes qui veulent fermer nos écoles. L’école burkinabè vaincra et avec elle, c’est le peuple burkinabè tout entier qui sortira victorieux de cette guerre », a-t-il clairement notifié aux participants au forum, faisant allusion aux fermetures d’écoles à cause du terrorisme.
Aussi, « dans un monde qui change, l’école ne saurait rester statique au risque de devenir inadapté. Elle doit déceler les germes de changement et opérer les réformes nécessaires à son amélioration », a argumenté le président Kaboré avant d’inviter les acteurs à « examiner les différentes propositions en vue de sceller un pacte national pour une éducation résiliente et de qualité pour tous les enfants de ce pays sans exclusion aucune, des villes et des campagnes »; et à apporter leurs « contributions à la construction d’une école solide et forte en phase avec les aspirations des communautés et les réalités socio-économiques » du Burkina.
Pour ailleurs, s’est-il engagé « dans les prochains mois », à convoquer « l’ensemble des parties prenantes du système éducatif et la communauté éducative autour des conclusions et des actes des Assises nationales de l’éducation nationale afin que chaque partie s’engage autour de ce pacte fédérateur qui mobilisera toutes et tous à aller dans la même direction et avec des objectifs communs ».
Franck Michaël KOLA
Minute.bf