Dans le cadre de l’organisation prochaine des assises nationales sur l’éducation, le Ministère de l’Education nationale de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) a tenu une rencontre d’échanges avec le Secrétariat permanent des Organisations Non gouvernementales (SPONG), ce mardi 8 juin 2021 au sein dudit Ministère.
Le SPONG est une organisation qui regroupe près de 250 membres dont plus d’une centaine œuvrent dans le domaine de l’éducation. L’organisation est un partenaire incontournable qui mobilise plus de 2 milliards FCFA chaque année pour le développement du système éducatif au Burkina Faso. Il était donc de bon ton pour le ministère chargé de l’éducation, dans le cadre de l’organisation des assises nationales sur l’éducation, de présenter la démarche, la vision et les objectifs de ses assises au SPONG afin de solliciter son accompagnement et sa participation.
« Les ONG et associations actives en éducation du SPONG ont une très bonne connaissance du système éducatif burkinabè. Elles ont une très bonne vision et mènent des études qui peuvent nous aider à réussir ces assises. On a obtenu du SPONG une pleine participation et une contribution de certains de ces membres dans la rédaction du document de base qui fera l’objet de discussions aux assises régionales et ensuite aux assises nationales », a confié le chef de département de l’éducation, Stanislas Ouaro, tout en ajoutant qu’au delà des assises, sera organisée une rencontre nationale sur les relations de collaboration entre le ministère en charge de l’éducation, les ONG et associations actives à l’éducation.
Tout en saluant la tenue de la rencontre du jour, la présidente du conseil d’administration du SPONG, Mavalow Christelle Khaloulé, a rassuré le ministre et son équipe de son accompagnement puisque, soutient-elle, le système éducatif burkinabè a effectivement besoin de réformes profondes.
Les établissements sont fermés à Solhan depuis 2019…
« Ensemble, nous devons réfléchir sur la manière dont nous allons organiser ces réformes de façon réussie et arriver à une situation où l’avenir du Burkina sera plus radieux. Lorsque l’on regarde le contexte actuel, il y a lieu de s’inquiéter et cela prouve que c’est le moment de s’asseoir ensemble, de regarder les vrais problèmes, de discuter des questions difficiles et de trouver également des solutions pour nos enfants », a-t-elle déclaré, avant de préciser que pour l’heure, le SPONG apporte un accompagnement technique et non financier au ministère dans le cadre des assises.
Elle a aussi fait savoir que les échanges ont porté sur la pertinence des commissions et sur les sous thématiques qu’il faut aborder lors de ces assises. « Nous avons échangé autour de l’existence ou de l’affinement d’un diagnostic préliminaire, d’un travail préliminaire qui va permettre aux assises d’être des échanges assez fructueux pour qu’on ne perde pas beaucoup de temps à discuter. Mais qu’on puisse aller en profondeur pour analyser. Nous avons souhaité également et voulu comprendre le travail préparatoire qui est fait au niveau du ministère pour permettre qu’on avance lorsqu’on sera au moment des assises », a confié Mme Mavalow Christelle Khaloulé.
Par ailleurs, en ce qui concerne l’attaque de la commune de Solhan dans le Yagha, le ministre en charge de l’éducation nationale a profité de l’occasion pour faire savoir que son département n’a pas connu de situation difficile vis à vis du personnel, mais qu’il y a malheureusement une situation difficile que traverse le système éducatif burkinabè dans cette commune puisque les établissements scolaires y sont fermés depuis 2019.
Hervé KINDA
Minute.bf