vendredi 22 novembre 2024
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Attaques à répétition : Le MBDHP pointe du doigt l’incapacité des autorités

Dans une déclaration en date du 22 août 2019, le Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) s’interroge sur la capacité réelle du pouvoir actuel à assurer le droit à la sécurité de tous les Burkinabè. Ces attaques à répétition au Burkina Faso tendent à conforter le MBDHP sur sa position selon laquelle « les premières autorités (politiques, militaires et paramilitaires) de notre pays (…) sont dans l’incapacité d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national ».

C’est avec « consternation » que le MBDHP dit avoir appris l’attaque, le 19 août 2019, du détachement militaire de Koutougou, dans la province du Soum par des groupes armés terroristes. Une énième attaque qui amène le mouvement à s’interroger sur la capacité du pouvoir actuel à rendre effectif le droit à la sécurité pour tous les Burkinabè. « En effet, la récurrence de telles attaques et suivant le même mode opératoire met à nu les failles de notre système sécuritaire », a déploré le MBDHP.

Le mouvement des droits de l’homme, a présenté ses condoléances aux familles des 24 victimes de l’attaque de Koutougou. Aussi, après avoir dénoncé certains faits sur le terrain, le MBDHP regrette le fait qu’en lieu et place d’une politique savamment mûrie de lutte contre le terrorisme impliquant la participation active des populations à la réalisation de leur droit à la sécurité, « les autorités semblent privilégier les actions d’éclat conduisant à des exécutions sommaires et extra-judiciaires, aiguisant ainsi le sentiment de stigmatisation chez bon nombre de nos compatriotes ». Pour le MBDHP, ce sentiment rend difficile, voire impossible l’implication des populations dans la lutte contre le terrorisme.

Dans sa déclaration, le MBDHP a fait savoir que dans le même temps, malgré un contexte sécuritaire difficile, l’amélioration des conditions de vie et de travail des éléments des forces de défense et de sécurité ne constitue pas une préoccupation pour les autorités. Le mouvement en veut pour preuve « les nombreuses tracasseries dont sont victimes nombre d’éléments de la police, dont le seul tort est d’être affiliés au syndicat Alliance police nationale (APN) ». De telles tracasseries, selon le MBDHP, sont inappropriées surtout dans le contexte actuel où la cohésion au sein de l’ensemble des corps engagés dans la lutte contre le terrorisme constitue plus qu’un impératif.  

Le MBDHP interpelle donc les autorités à « assurer de manière effective et efficace, la sécurité des personnes et de leurs biens, sans discrimination sur toute l’étendue du territoire national ; tirer les leçons des méthodes de lutte anti-terroriste telles que les exécutions sommaires et extrajudiciaires pratiquées dans plusieurs localités de notre pays et qui aujourd’hui montrent toutes leurs limites ; veiller, dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, à conformer les pratiques des forces de sécurité aux principes des droits humains et aux règles de l’Etat de droit ; améliorer les conditions de vie et de travail des policiers, soldats et hommes de rang et à veiller à la prise en charge adéquate des familles des forces de défense et de sécurité tombées sur le champ de bataille ».

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

  1. Le droit à la sécurité des Burkina rime avec la mise hors d’État de nuire des terroristes. Vous, vous étés contre. Vous voulez qu’ils soient relâcher puis vous venez dire du n’importe quoi. Quand on arrêté un terroriste ou qu’il est éliminé, les parents sortent dire que c’est un assassinat et vous étés d’accords. Pourtant ni vous ni les parents ne savez pas ce que les fds et autre service de renseignement savent.
    C’est bous qui provoquez la récidive du banditisme. De grâce taisez vous. Le jour qu’un ou des parent de victimes de terrorisme feront une descente dans vos locaux, vous saurez ce qu’est la douleur.
    Soyez sûrs d’une chose, vous ne mettrez jamais notre pays sous tutelle DE l’ONU (casques bleus) car c’est ce que l’impérialisme dirigé par les fournisseurs d’armes veulent et nous on ne veut pas.

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