Ceci est un communiqué du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) sur l’attaque à Solhan, dans la province du Yagha. Cette attaque, dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, a fait une centaine de morts, selon le bilan officiel. Le président du Faso a décrété un deuil national de 72 heures. L’ancien parti au pouvoir pense que « le massacre de nos populations doit cesser sans condition ». Le parti appelle également à une prise de mesures diligentes pour arrêter et punir les auteurs de « cette barbarie ».
« Une autre tragédie, l’une des plus meurtrières vient de frapper notre pays dans la nuit du vendredi 04 au samedi 05 Juin 2021. Des familles entières endeuillées à Solhan dans le Yagha. Des innocents y ont laissé la vie. Le Burkina Faso est en deuil.
C’est le cœur meurtri et avec une très grande tristesse que j’ai appris l’attaque odieuse, barbare et inhumaine du village de Solhan dans le sahel, faisant au moins 100 morts et de nombreux blessés selon le communiqué du gouvernement.
Nous condamnons fermement une fois de plus ces pratiques barbares d’un autre âge.
Et en cette douloureuse circonstance, je voudrais au nom des militantes et des militants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et à mon nom personnel, présenter aux familles endeuillées, aux populations du Sahel et au peuple burkinabè, mes condoléances attristées, ma compassion émue et toute ma solidarité. J’ai une pensée pieuse et le vœu ardent que les blessés recouvrent la santé. J’ai grand espoir que les déplacés trouvent asile auprès de populations compatissantes et prompts à leur porter assistance.
Le massacre de nos populations, nous ne cessons de le répéter, doit cesser sans condition. Toutes les dispositions doivent être prises pour protéger les burkinabè. A cet effet, nous invitons le gouvernement :
– à prendre les dispositions nécessaires pour porter secours au CMA de Sebba qui a lancé un SOS ;
– à assurer une sépulture normale pour l’ensemble des victimes qui ont perdu la vie pour éviter d’exposer leurs corps aux rapaces sauvages ;
– à aller également au-delà des paroles et autres ronflements pour prôner l’apologie de la paix, valeur incarnée du vivre ensemble ;
– à prouver ses capacités à protéger chaque burkinabè qui au demeurant est un devoir constitutionnel du Président du Faso ;
– à prendre toutes les dispositions pour que les auteurs de cette barbarie soient arrêtés et puni à la hauteur de leur forfait.
Une fois de plus, nous invitons le président du Faso, garant légitime de la quiétude et de la protection des populations à ne ménager aucun effort pour venir définitivement à bout des ennemis du peuples afin que : les burkinabè vivent en bonne entente ; chaque compatriote vive librement et travaille sereinement là où il veut ; aille et vienne librement à l’intérieur du pays sans aucune peur.
Nous invitons les populations par ailleurs à observer le deuil national en solidarité et en la mémoire des victimes de ce carnage.
Plus jamais de massacres inhumains au Burkina Faso ! »
Démocratie-Progrès-Justice
Ouagadougou, le 05 juin 2021
Pour le président du Parti
Eddie Komboïgo