La situation sécuritaire délétère au Burkina Faso a diligenté la mise en place du Mouvement On n’en peut plus. Un nouveau né des mouvements au Burkina Faso venu pour dénoncer les attaques meurtrières à répétition au Burkina Faso. Ce mercredi 9 juin 2021, les premiers responsables de ce mouvement étaient face à la presse pour dénoncer ces attaques et demander la démission du premier ministre Christophe Marie-Joseph Dabiré et de son Ministre de la défense, Moumina Shérif Sy.
L’attaque dans la commune de Solhan, dans la province du Yagha, ayant fait 132 morts (officiel), continue de susciter des réactions au sein de l’opinion nationale et internationale. Cette attaque a été « de trop » selon les premiers responsables du « Mouvement On n’en peut plus », qui n’ont plus voulu traîner avec la mise en place de leur organisation de la société civile dont la mission est la veille citoyenne. Ce mouvement fustige ces différentes attaques avec leur lot de conséquences et pointe un doigt accusateur « l’incompétence » des autorités en charge des questions sécuritaires au Burkina Faso.
Ainsi, le mouvement dirigé par Madi de Gounghin (Mahamadi Ouédraogo), à demandé la démission du chef du gouvernement et surtout de son Ministre de la défense, Moumina Shérif Sy. Le mouvement souhaite que les compétences de l’ancien ministre de la sécurité sous la transition, Auguste Denise Barry soit mis à contribution dans cette lutte.
« Que le président Roch Kabore arrête son copinage. Qu’il mette les hommes qu’il faut à la place qu’il faut », a lancé Madi de Gounghin qui estime que « la sécurité d’un pays ne se gère pas comme une famille nucléaire ».
Dans cette lutte contre l’hydre terroriste, les conférenciers ont suggéré la libération de certains prisonniers sous caution, « pourqu’ils nous aident à lutter contre le terrorisme ». Madi de Gounghin et ses camarades ont ainsi souhaité que Gilbert Diendéré et ses co-accuco-détenus dans le cadre du putsch manqué de septembre 2015, soient aussi mis à contribution.
Aussi, les membres du mouvement ont-ils appelé le ministre de la défense nationale à ne plus effectuer des déplacements dans des zones dites « sécurisées » afin d’éviter, disent-ils, d’exposer les populations. Les conférenciers pensent que ces visites des autorités dans certaines zones sont en quelque sorte une provocation faite à l’endroit des terroristes qui n’hésitent pas à tuer les populations civiles sans défense.
Pour rappel, le Mouvement On n’en peut plus compte en son sein une dizaine d’associations de la société civile engagées dans la veille citoyenne.
Minute.bf