mercredi 5 février 2025
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Attaques terroristes : Une coalition d’OSC appelle à la résilience des populations

La Coalition des Leaders associatifs du Burkina Faso (COLAB) était face à la presse ce jeudi 24 juin 2021 à Ouagadougou. Cette coalition a été créée, à en croire ses premiers responsables, pour unifier les forces afin de lutter efficacement contre les attaques terroristes qui continuent d’endeuiller le Burkina Faso.

 Le « Pays des Hommes intègres » a connu ces derniers jours, des attaques sanglantes, qui ont endeuillé plusieurs familles, au-delà, la nation toute entière. Les dernières attaques à Solhan et à Barsalogho ont fait plus de de140 morts (militaires et civils), selon le bilan officiel livré par le gouvernement. L’urgence commandait donc l’union de certaines organisations de la société civile (OSC) en vue d’apporter une réponse à ces attaques. C’est dans ce cadre qu’est née la COLAB qui se donne pour objectif de sensibiliser les OSC, les populations toute entière, à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation.

La coalition se donne pour mission de sillonner les villes et les campagnes du Burkina Faso pour « interpeller les OSC à se mobiliser et à s’impliquer dans la sensibilisation contre l’extrémisme violent et la radicalisation de nos frères, sœurs, fils et filles et à faire barrage aux velléités de déstabilisation », a indiqué Augustin Passamdé Sawadogo, connu plus sous le nom Océan, artiste musicien, par ailleurs Coordonnateur national de la COLAB.

« Plus que jamais, c’est ici le lieu de rappeler l’ultime nécessité de la mobilisation générale pour la défense des institutions de la république, des autorités démocratiquement élues, en un mot de la patrie : c’est sur le socle de l’unité nationale que la guerre contre le terrorisme va se gagner et non dans la division », a-t-il poursuivi, avant de signifier que le mot d’ordre de la coalition est « Résistance et Résilience ».

Rappelant les différentes luttes menées pour la reconstitution de la Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso, à une certaine époque de son histoire par les dévanciers, les conférenciers ont estimé que la génération actuelle « doit à tout prix, y compris celui du sang, préserver l’intégrité du territoire et l’unité du peuple afin de léguer aux générations futures un Burkina Faso de paix et de prospérité ».

Ils appellent également toutes les OSC à l’union sacrée pour qu’en plus de la veille citoyenne, les masses citoyennes soient sensibilisées « à la collaboration avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) et au refus de l’extrémisme violent ».

La discipline comme arme de combat

Sur ces attaques terroristes, plusieurs informations sont distillées sur les réseaux sociaux, ou au sein de l’opinion nationale et internationale. Des informations qui s’avèrent souvent fausses, selon les conférenciers. « Il convient de souligner que l’ennemi utilise les réseaux sociaux avec la complicité consciente ou non » de certains internautes pour « saper le moral des vaillants soldats et du peuple », a rappelé Océna qui a, dans son discours appelé le procureur du Faso à sévir conformément aux lois du pays.

Pour la COLAB, seule la « discipline » pourra aider le Burkina Faso à lutter efficacement contre cette « guerre installée sur une longue durée ». « Aux adeptes de la courte échelle politique et de tout bord, nous disons que le terrorisme ne saurait être une opportunité de tentative de déstabilisation ou de prise de pouvoir d’Etat », a martelé Océan, qui a appelé « le peuple burkinabè à la vigilance pour la défense de sa démocratie acquise de haute lutte ».

Pour rappel, dans cette lutte contre l’hydre terroriste, la COLAB entend mener, dans les jours à venir, des actions sur le terrain. Ses membres n’excluent pas une descente sur le terrain des opérations.

Minute.bf

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