mercredi 16 octobre 2024
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Autonomisation des femmes: L’APDJ veut en faire son cheval de bataille

L’Association pour la promotion des droits des jeunes a officiellement lancé ce lundi 4 octobre 2021 à Ouagadougou, son projet : « Equilibre social : Renforcement participatif de l’accès équitable aux services de santé et aux ressources dans l’arrondissement 6 de Ouagadougou ». Les principales bénéficiaires sont les femmes et les filles engagées pour l’égalité des droits et des sexes de l’arrondissement 6 de Ouagadougou.

L’Association pour la promotion des droits des jeunes (APDJ) a fait le constat que la répartition des rôles, des responsabilités, des activités et des ressources entre femmes et hommes est source d’inégalité. Selon Rosita Ouadéba, présidente de l’association, les femmes « subissent des inégalités dans l’accès et le contrôle des ressources, dans leur liberté de parole et de mouvement, ainsi que dans leur liberté à faire des choix à toutes les étapes de leur vie ».

Pour changer la donne, l’association s’est donné pour mission de développer une mobilisation citoyenne pour la justice et le respect des droits des filles et des femmes, à travers des campagnes publiques, des espaces de formation et de soutien aux engagements dans le but d’améliorer la jouissance des droits humains pour les femmes et filles ainsi que le progrès de l’égalité entre sexes.

Jean Nacoulma, le maire de l’arrondissement 6 de Ouagadougou a présidé la cérémonie

Ainsi, à travers le projet « Equilibre social : Renforcement participatif de l’accès équitable aux services de santé et aux ressources dans l’arrondissement 6 de Ouagadougou », l’association veut apprendre aux femmes et aux filles à travailler et apprendre ensemble; elle veut les « aider à s’organiser, à s’engager, à s’inspirer et à se préparer à devenir une génération de personnalités communautaires, activistes, entrepreneurs sociaux et agents de changement pour l’égalité durable des sexes et des droits où personne n’est laissée de côté ».

Jean Nacoulma, le maire de l’arrondissement 6 de Ouagadougou qui a présidé cette cérémonie, a apprécié cette initiative à sa juste valeur parce qu’il estime que c’est « une bonne opportunité pour les femmes et filles de pouvoir bénéficier d’une telle formation ». Pour lui, le besoin de formation et de financement des projets des femmes est réel car, dit-il, « nous savons combien les femmes souffrent pour avoir les accompagnements, et combien elles attendent ces accompagnements ».

Edouard T. Diapa, président de la CORAB, co-parrain de la cérémonie

Il a félicité l’association qui a pu bénéficier d’un soutien pour accompagner les femmes de l’arrondissement 6 et partant, des femmes du Burkina Faso.

Edouard T. Diapa, Co-parrain de la cérémonie, par ailleurs président de la Coalition des réseaux et associations du Burkina, de lutte contre le VIH/Sida et la promotion de la santé (CORAB), a tenu à préciser que l’APDJ est une association qui est membre de la CORAB. Le projet que promeut cette association, convient-il, est « utile pour les femmes et utile pour la nation burkinabè ».

Pour lui, en termes d’accès aux finances, les femmes sont limitées. L’APDJ travaille donc pour que les femmes puissent avoir des crédits pour développer leurs activités de revenues. L’association sensibilise également les femmes sur le droit et le genre, de sorte à leur permettre d’avoir pleine connaissance de leur droit. Sa présente ce matin au lancement du projet a pour but d’accompagner l’association et remercier les partenaires qui soutiennent cette initiative.

Roger Ouadéba, Directeur exécutif de l’APDJ

Le Directeur exécutif de l’APDJ, Roger Ouadéba, explique que ce projet consiste à organiser les femmes pour essayer de les mobiliser autour d’un idéal, un objectif commun dans l’arrondissement 6 de Ouagadougou. « Le projet consiste à amener les femmes à apprendre et travailler ensemble pour leur propre épanouissement. Il faut qu’on leur donne les capacités pour pouvoir travailler ensemble, organiser des sorties de plaidoyer, de lobbying auprès des autorités, des chefs coutumiers, l’administration et les chefs de ménage », a détaillé M. Ouadéba.

Un autre volet du projet, à l’entendre, consiste d’octroyer des micro-finances à un certain nombre de femmes. Sur ce point, 30 femmes vont bénéficier d’un accompagnement financier de 30 000 FCFA, 5 femmes recevront chacune 100 000 FCFA et 5 autres femmes recevront chacune 150 000 FCFA. Ce financement est remboursable en 10 mois.

Pour rappel, ce projet s’étale sur trois mois. C’est au total 30 femmes qui seront formées. Après cette formation, un comité de plaidoyer de 10 membres sera mis en place. Ce comité sera chargé de conduire toutes les activités de plaidoyer auprès des autorités et des parties prenantes au niveau local.

Minute.bf

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