mercredi 15 janvier 2025
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Axe Kouritenga – Ouaga 2000 : Ces nids de poules qui créent d’innombrables accidents

Qui a déjà emprunté la rue 17.266 reliant la station Petrofa Ouaga 2000 au château Jumbo du quartier Pissy en passant par le cimetière de Kouritenga, aura certainement un mot à dire sur l’état de dégradation du bitume sur cette voie. Plus que des nids de poule, des ravins et crevasses se disputent la surface du bitume, obligeant les usagers à se rabattre sur les accotements s’ils ne veulent pas tomber dans ces trous béants, « ces cratères ».

C’est à un bitume totalement rongé par les eaux de ruissellement, des crevasses à la pelle, le tout enveloppé dans un nuage opaque de poussière, que l’on est confronté quand on ose emprunter la rue 17.266 longeant le lycée Universalis pour rallier la Route nationale N⁰1 à Pissy. Un véritable calvaire pour les usagers qui n’ont cependant d’autres choix que de « faire avec » pour rallier leur destination.

Principale voie d’accès au quartier Pissy à partir de Ouaga 2000, la circulation sur cet axe long de 4 kilomètres est permanemment dense et les accidents ne cessent de se multiplier. En effet, de nombreux cas d’accidents sont constatés sur cette route : des usagers qui se retrouvent par terre en voulant éviter ces fameux nids de poule et d’autres qui finissent par tomber à l’intérieur de ces profonds trous.

Le bitume a fait place à de la terre rouge sur cette partie de la voie

Garagiste à un niveau de la rue, Omer Gayero ne se souvient plus du nombre d’accidents qu’il a constaté depuis qu’il y est installé. « Il ne se passe pas un seul jour sans qu’il n’y ait au moins un accident sur cette route. On a dénoncé, interpellé les autorités sur les radios en vain, mais jusque là rien n’a été fait. Entre temps, ils sont venus coller les nids de poule mais ça ne vaut rien, la voie a besoin d’être refaite complètement sinon ce n’est pas possible », affirme-t-il.

Amadou Bikienga, commerçant installé aux abords de l’axe, confie avoir secouru plusieurs fois des accidentés sur cette route, en attendant l’arrivée des pompiers. « Avec l’état de la voie, les gens sont obligés de faire des accrobaties pour éviter les trous-là. Donc, à chaque fois les accidents ne font que se multiplier. Ce n’est pas facile. Souvent c’est nous-mêmes qui sommes obligés d’aider des gens qui se blessent ici, en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers. On demande vraiment de l’aide, que les autorités viennent réparer la voie sinon ce n’est pas simple. On souffre beaucoup », se lamente-t-il.

Amadou Bikienga a plusieurs fois apporté les premiers secours à des accidentés sur cette route

Si le fait d’éviter ces nids de poule sur la voie peut entraîner de nombreux accidents, y rouler peut aussi endommager sérieusement les véhicules et engins à deux roues. Habitant du secteur 29 (Songnaaba), Soufiane Tiendrebéogo emprunte permanemment cette voie pour rejoindre le quartier Pissy. Il s’est vu obliger à plusieurs reprises de passer voir les garagistes en raison des dégâts sur sa motocyclette.

« Les autorités aussi voient cela mais elles ne disent rien. Ce qui me fait mal c’est que nos autorités passent ici. Elles voient l’état de la voie mais elles ne font rien. Moi je suis obligé de supporter les gros trous-là tous les matins si je veux rejoindre Pissy. C’est cela même qui amortissent nos engins. », déplore-t-il.

Une voie pourtant refaite il y a moins de deux ans

Josias Idog et sa famille sont obligés de supporter la poussière depuis plusieurs années maintenant

L’autre aspect de la dégradation de cette voie, c’est la poussière générée par le flux du trafic routier. Et ce sont les riverains de Kouritenga qui en pâtissent. Depuis plusieurs années, Josias Idogo et sa famille sont obligés de supporter la poussière. Leur concession borde la route. Pourtant, selon lui, la voie a été refaite il y a à peine deux années.

« Une voie qui vient d’être refaite ça n’a même pas duré et tout est déjà dégradé. Vous-mêmes vous voyez! Depuis le temps de Rock, on a appelé, appelé, jusqu’à nous-mêmes on est fatigués. On est obligé de supporter seulement. Tout ça, ce sont des maladies », a-t-il dénoncé, tout en lançant à nouveau un appel à l’aide à l’endroit de la délégation spéciale de la ville de Ouagadougu.

Voir plus de détails dans cette vidéo ⤵️

En attendant une réponse à cet appel, il est souhaitable pour chaque usager de faire preuve de prudence en réduisant la vitesse et en adoptant les bons comportements recommandés en circulation.

Oumarou KONATE

Minute.bf

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