Le ministre en charge de la fonction publique était face à la presse ce mardi 21 mars 2023, pour mieux expliquer la loi sur le renforcement de la neutralité et de la méritocratie dans l’administration publique. Il a assuré, au cours de cette rencontre avec la presse, que les réformes vont se poursuivre dans l’administration publique, tant qu’il sera ministre.
« Un leader doit être capable de regarder très loin en s’assumant », a d’emblée avancé Bassolma Bazié qui déplore que par les actions de chacun, « nous avons rendu le pays malade par notre gestion ». « Si on ferme les yeux on va dans le décor. Nous ne le souhaitons pas, c’est pourquoi nous devons dire la vérité », a-t-il soutenu.
Le ministre n’entend pas se limiter à cette loi qui été votée en fin de semaine dernière, à l’unanimité, par les députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT).
« On ne va pas se limiter seulement à cette loi sur la neutralité dans l’administration publique. Il y a un code de travail qui arrive », a-t-il promis.
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« Les gens ne vivent pas. Regardez, vous mêmes journalistes, combien ont un contrat de travail en bonne et due forme ? (…). Le code minier doit être revu. Si le prix à payer est que nous on parte, on va payer le prix. Arrêtons de faucher la jeunesse comme des êtres sauvages. C’est de ça qu’il s’agit. Nous allons poursuivre la bataille pour mettre fin à la misère de la jeunesse. La Constitution doit être revue pour protéger le peuple », a-t-il martelé.
De ses dires, les recrutements dans la fonction publique seront revus. « Que les gens se préparent. On va lancer le recrutement par compétence pour gérer les sociétés d’États », a-t-il indiqué.
Revenant à la loi sur la neutralité dans l’administration publique, il réaffirme qu’elle « ne régente pas les questions religieuses, de port de voile ou prière dans l’administration ». « Non ! Il faut arrêter d’enflammer le climat social », fulmine-t-il.
« Mais je préviens. Ce n’est que le départ. Nous allons avancer dans les réformes. Je n’ai jamais demandé à être ministre mais tant que je suis là, je vais avancer. Mon souhait par exemple pour vous, est que chaque journaliste soit bien payé, ait un très bon contrat de travail et non qu’on l’envoie faire un reportage et à la fin il va secouer sa moto pour vérifier s’il a de l’essence », a expliqué le Ministre en charge de la fonction publique.
Minute.bf