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jeudi 28 mars 2024

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Bâtiments et construction : Incursion des journalistes à l’entreprise Kanazoé et frères

Group Kanazoé est une structure composée de plusieurs entités de société africaine de plus de deux mille employés, travaillant dans les domaines de la construction générale (Bâtiment et construction), du béton préfabriqué et dans la promotion et la haute qualité locative, le commerce, la fourniture de divers services et aviation. Le 31 octobre dernier, la société a initié un « voyage de presse », pour permettre aux hommes et femmes de médias de constater l’énorme travail qu’elle abat, aussi bien dans le domaine du bâtiment que celui des travaux publics en passant par l’électrification.

Le site de la carrière de la société Kanazoé et frères

Trois sites ont été visités ce jour par la vingtaine d’hommes et de femmes de médias. Le premier point visité est la centrale à béton de Namentenga gérée par Ignace Hien, responsable de ladite centrale. Il a expliqué aux visiteurs du jour le processus de la production du béton qui servira aux travaux de l’entreprise, mais aussi, à leurs différents clients. Cette centrale avec une quinzaine d’employés, produit en moyenne 350 M3 de béton par jour. « Aucun produit ne sort de l’usine sans certification », a fait savoir M. Hien, insistant sur la qualité des produits de l’entreprise. Le cap a ainsi été ensuite mis sur le site de production de Manag-Songo sis à l’est de la capitale.

C’est un site de 160 hectares, qui contient la carrière de concasseur de la société, une usine spécialisée dans la préfabrication du béton, un site de dépôt d’explosif pour les travaux miniers et le granite. Sur ce site, les journalistes ont pu rencontrer le responsable de la carrière, Aimée Williams Moukama. Il nous soumet aux consignes de sécurité avant de permettre notre incursion dans cette carrière en exploitation depuis onze bonnes années et qui emploie 80% de la main d’œuvre locale. « Nous ne sommes pas en marge du quota genre. Vous verrez des femmes qui travaillent sur le site », nous a-t-il signifié, notant que les « villageois » responsables des terres occupées par la carrière sont dédommagés à hauteur de dix million chaque année, répartis entre eux, en fonction de la superficie de terre que chacun possède.

Aimée Williams Moukama,responsable de la carrière

L’usine de préfabrication

Tout ce qui est briques, pavés et bien d’autres produits sont préfabriqués dans cette usine. Quant aux travaux publics, l’on a pu constater la préfabrication de tout ce qui est caniveaux, bordures, bustes et d’autres produits spécifiques à la demande des clients. « Au niveau de l’électrification, nous avons lutté pour que la SONABEL adopte dorénavant des poteaux électriques en béton. Certains ont pu constater ces poteaux en béton à Ouagadougou où à travers d’autres localités du pays. Nous sommes les premiers, les précurseurs de ces produits au Burkina Faso », a confié Ignace Hien, qui a effectué la visite guidée du site de préfabrication.

La prédalle et ses avantages…

Ignace Hien, responsable de la centrale à béton, expliquant ici aux journalistes ce qu’est la pré-dalle

Pour ce qui est de la prédalle alvéolée en béton précontraint, le responsable de la société Les préfabriqués du Faso et de la Centrale pour béton prêt à l’emploi explique que la prédalle est une partie d’ouvrage d’un bâtiment qui sert de dalle, de plancher, préfabriqué. « L’avantage  qu’il confère est le fait de sa technique qui est la précontrainte, ce qui permet de réduire l’épaisseur de la dalle par rapport à une dalle classique et de garantir une grande résistance de votre béton, et le tout vous donne l’avantage de franchir des portées assez importantes », argumente-t-il avant d’ajouter : « Dans un système classique, si vous prenez le cas des dalles classiques, l’ingénieur est souvent limité à des portés de 4 à 4,5 mètres maximum. Ce qui veut dire qu’à 4 ou 4,5 mètres, il est obligé de créer un poteau ou de créer des poutres, parce qu’il n’a pas le choix. C’est là que nous apportons la solution qui permet d’aller à 8 mètres pour les bâtiments administratifs.  8 mètres sans contraintes et ces 8 mètres en les franchissant, on n’a plus besoin de poteaux ni de poutres en intermédiaire. C’est cela l’avantage du produit que nous mettons sur le marché ».

En termes de coût, assure-t-il, « c’est assez intéressant parce qu’avec notre solution, on aboutit à un coût beaucoup plus équitable ».

Les caractéristiques d’un béton de qualité…

C’est dans cette usine que la prédalle est fabriquée

Un béton de très bonne qualité dépend de la quantité d’eau que vous y mettez, a fait remarquer M. Hien. Il y a ce qu’on appelle en technique le rapport eau sur le ciment qui est égal à 0,5. Plus vous dosez votre ciment, ce rapport vous donnera la quantité d’eau optimale à utiliser. Ainsi, si l’on respecte cette quantité d’eau optimale, la qualité du béton sera garantie, à en croire le responsable de la Centrale pour béton prêt à l’emploi. « C’est malheureusement ce qui n’est pas appliqué sur les chantiers. L’ouvrier cherche la facilité, alors, il se plait quand le béton est liquide, parce que c’est facile à mettre dans le coffrage », a-t-il regretté avant de préciser qu’en technique, l’on a besoin d’un béton qui ne soit pas liquide, qui soit ferme ou moins plastique, ce qui garantit une bonne résistance. « C’est ça la technique de précontrainte, ce sont des câbles que l’on va tendre, on va les mettre à une certaine tension, après, on va les relâcher. En les relâchant, la contrainte des câbles, c’est-à-dire, la résistance des câbles est supérieure à la résistance du béton, ça va péter le béton », a-t-il expliqué.

Mme Charline Semdé/Zongo, chef de projet du site de construction de la RTB

Dans ses innovations, l’entreprise Kanazoé et Frères, en plus de la mise sur le marché des prédalles et des poteaux en béton, a, en projet, l’installation d’une unité de fabrication de traverses pour les voies ferroviaires.

A cet effet, il faut dire que la société possède une sous-unité de ferraillage, un atelier de soudure et chaudronnerie ainsi qu’un atelier de menuiserie pour certains travaux.

Les prédalles seront posées sur le chantier du nouveau siège de la RTB

Le troisième site visité par les journalistes était le chantier de construction du nouveau siège de la Radio-Télédiffusion du Burkina (RTB) sis au quartier Pissy de Ouagadougou, qui sera bâtie sur une superficie de 7 500 M2. Cet immeuble de cinq niveaux est à huit mois d’exécution sur vingt-quatre, avec 150 ouvriers. Mme Charline Semdé/Zongo, chef de projet nous introduit sur le site après que le responsable à l’hygiène et à l’assainissement a pris le soin de nous donner les consignes à suivre pour la visite du chantier.

Les journalistes ont visité le site en construction de la RTB

Sur ce site, plusieurs nouvelles méthodes adoptées par l’entreprise Kanazoé et Frères seront appliquées en vue de garantir la qualité des travaux. Le chef de projet nous a même confié que la disposition des poteaux sur le site est faite en prévision de l’utilisation des prédalles.

Débutée aux environs de 11 heures, la visite des sites a pris fin à 18 heures ce jour.

Armand Kinda

Minute.bf

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