En conférence de presse ce vendredi 15 juillet 2022, les membres du mouvement « Les Révoltés » et ceux de la coalition des patriotes Africains du Burkina-Faso ( COPA-BF) ont donné leur lecture sur la venue de l’ex président Blaise Compaoré au Burkina Faso, le 8 juillet dernier à l’appel du président de la transition Paul Henri Sandaogo Damiba.
Pour les conférenciers, cette démarche bien qu’elle soit au nom de la réconciliation devrait impliquer la justice aussi.
« Nous avons assisté à une tournée sur le sol burkinabè, d’un citoyen burkinabè condamné par la justice, et cela sous la protection des plus hautes autorités de notre pays. Certains mêmes se permettent de dire sur des plateaux télé qu’il faut aller à la réconciliation, sans forcément juger les crimes économiques et les crimes
de sang », a déploré Arouna Louré, leader « des révoltés ».
« Nous disons NON ! Nul ne peut être un auteur de crime de sang ou de crime économique et ne pas répondre devant le peuple. Réconciliation, oui ! Mais la vérité et la justice d’abord. Car cela serait un très mauvais exemple pour les générations futures si nous faisons de l’impunité une valeur culturelle au nom d’une soi-disant réconciliation », a par la suite recommandé le député de l’assemblée législative de la transition.
Les deux mouvements ont aussi suggéré à l’exécutif de « garantir l’indépendance de la justice et lui doter de moyens conséquents
afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle dans la poursuite des différents crimes dont le peuple Burkinabè a été victime ».
Mouni Ouédroago
Minute.bf