Un braquage a eu lieu en cette matinée du 22 avril 2022 à hauteur du village de Dankari dans la province de Houndé sur la Route nationale n°1. Les braqueurs encagoulés ont dépouillé les occupants d’une vingtaine de véhicules et certaines personnes à moto de leurs biens. Une victime de leur forfaiture contactée par www.minute.bf nous relate comment ces bandits sont arrivés à les tenir en respect et à les dépouiller de leurs biens.
« Le braquage a eu lieu entre Dankari et Koumbia dans la province du Tuy au contour d’un monticule », a confié avec une certaine difficulté, une victime qui a accepté témoigner.
« J’ai quitté Bobo-Dioulasso en partance pour Houndé. C’est vers 8h que je suis arrivé au lieu du braquage. Sur les lieux, j’ai vu un car au bord de la voie et un mini car communément appelé Dina qui a complètement quitté la voie bitumée pour se retrouver au bas-côté. À côté de ce Dina j’ai vu un corps inerte gisant dans du sang déjà coagulé. Aussitôt, on pointe une arme sur moi. C’était des individus encagoulés, certains avec des écharpes d’autres avec des bavettes (cache-nez). C’est ainsi que je me suis retrouvé, sans le savoir, au milieu du braquage. On pointe sur moi une Kalachnikov m’obligeant à descendre de la moto et à me mettre à plat ventre. Des cars venaient toujours de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. Ils (les braqueurs) arrêtaient tous les cars, camions et même les véhicules personnels qui venaient des deux côtés de la voie. On était couché à plat ventre, mais ce n’est pas moins d’une vingtaine de véhicules qu’ils ont pu immobiliser. Ils ont fait sortir tout le monde, les faire coucher avant de procéder à des fouilles. On te fouille, on te dépouille de tout ce que tu as (argent, portable, etc.). Moi, par chance, quand on nous a fait coucher, j’ai jeté mon portable dans les buissons. C’est ainsi qu’ils n’ont pas pu me déposséder de mon portable. Après avoir fouillé et dépossédé tout le monde, les braqueurs ont ordonné à ce que tous les passagers rejoignent les véhicules avant de prendre la poudre d’escampette.
J’ai retrouvé ma moto que les braqueurs ont utilisée et laissée à environ 1 km de la scène du braquage. J’ai continué mon chemin vers Houndé et c’est à environ 5 km du lieu du braquage que j’ai croisé le véhicule d’intervention de la Police en train d’aller vers le lieu du braquage. »
C’est ce que nous a courageusement relaté une des victimes de ces braqueurs qui se sont évanouis dans la nature après leur forfaiture
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf
Ce sont les conséquences de la radiation sauvage des militaires et policiers. Une politique aveugle.