La Direction générale des Impôts (DGI) a effectué, ce 11 janvier 2023, sa 8e rentrée fiscale sous le thème « Ensemble boostons le civisme fiscal », a travers une conférence de presse tenue à son siège à Ouagadougou. L’activité a permis aux premiers responsables de l’institution, de faire le bilan de la mise en œuvre de la thématique de la 7e rentrée fiscale et de dégager les perspectives pour l’exercice 2023.
L’année 2022 aura été l’une des années les plus réussies en terme de performance de recouvrement fiscale au Burkina Faso, selon les dires du Directeur général (DG) des impôts, Daouda Kirakoya. En effet, a-t-il indiqué, « sur une prévision initiale de 1 148, 30 milliards de FCFA assignée à la DGI, la contribution des individus et des entreprises a pu être canalisée et mobilisée à hauteur de 1 244, 45 milliards soit une performance globale de 108,37% ».
Le premier responsable de la DGI a précisé que pour le budget de l’Etat, 1 215,44 milliards de FCFA sur 1 105,04 milliards de FCFA ont été réalisés, soit un taux de réalisation de 109,99 et un depassement de 110 milliards.
Pour les Budgets des collectivités territoriales, 39,01 milliards de FCFA ont été réalisés pour le compte du budget des collectivités territoriales pour une prévision de 43,26 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 90,17%. « Comparativement à 2021, il ressort une progression du niveau des recettes de l’ordre de 162 milliards de F CFA en valeur absolue et 15% en valeur relative », a relevé M Kirakoya.
Il a souligné que cette performance exceptionnelle est à mettre au crédit de l’engagement de l’ensemble des acteurs dont d’ une part, le dévouement des agents des impôts et d’autre part, le sens élevé du civisme fiscal et le patriotisme des contribuables. Tout en saluant cet engagement, il les a invités à redoubler encore plus d’efforts dans cette lancée.
A en croire ses dires, l’année fiscale 2023 qui s’ouvre, devra s’ateler à mobiliser plus de 1300 milliards de FCFA dont 1 280 milliards au profit du budget de l’État soit environ 55% des prévisions de ressources propres de l’Etat exercice 2023. Et pour réussir ce challenge, il est prévu une batterie de mesures fiscales nouvelles parmi lesquels « l’imposition des indemnités de fonction des membres des conseils d’administration des Etablissements publics, des associations, des fondations et autres structures à l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers, l’imposition des revenus de prestations versés par des débiteurs non-résidents au Burkina Faso à des personnes salariées des secteurs public et privé résidents, une institution d’une obligation de visa et de certification des états financiers, une institution d’une obligation de retenue à la source de la TVA, le rehaussement du taux de la taxe sur les boissons, l’exonération des intérêts des créances et dépôts des établissements publics de prévoyance sociale de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers » et bien d’autres.
Soulignons que cette rentrée fiscale a aussi été marquée par le lancement du « mois de l’exemplarité fiscale ». Une initiative de la DGI avec pour objectifs de sensibiliser et de susciter davantage de civisme fiscal auprès des populations et des entreprises au Burkina Faso. Durant ce mois, des équipes de la DGI sillonneront la ville de Ouagadougou et de l’intérieur du pays, pour des opérations de recouvrements.
Oumarou KONATE
Minute.bf