dimanche 15 décembre 2024
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Burkina : 2023, « l’année de la souveraineté retrouvée » selon des citoyens burkinabè

Le dernier chapitre de l’année 2023 se referme ce dimanche 31 décembre. Demain, lundi, marque le début du premier chapitre d’un nouveau livre : 2024. Mais que retient le citoyen burkinabè de l’année 2023 ? Quels sont les temps forts qui ont marqué le Burkina Faso et son peuple ? Et que souhaite ce peuple pour son pays en cette nouvelle année qui s’annonce? Pour répondre à ces questions, Minute.bf a promené son Micro dans les rues de la capitale burkinabè, ce 31 décembre 2023, pour recueillir les réactions des citoyens sur les temps forts qui ont marqué l’année 2023 et leurs vœux pour la nouvelle année 2024. Si pour certains, 2023 a été une année charnière pour le Burkina Faso sur le volet sécuritaire, pour d’autres elle aura été une année décisive sur bien de plans. Micro!

Drissa Guiatin, Professeur de français, Coordonnateur du Cercle national de linguistique

« 2023 a été une année assez active sur tous les plans dans notre pays »

Tout d’abord, nous profitons de votre micro pour rendre un vibrant hommage à nos VDP et FDS pour leur sacrifice tout au long de cette année. Pour moi, l’année 2023 a été une année assez active sur tous les plans dans notre pays et même sur le plan mondial. 2023, au Burkina Faso, sur le plan sécuritaire a permis à notre gouvernement de mettre plus encore du tonus sur la reconquête de notre Nation avec l’acquisition des matériels de combat, la création de plusieurs Brigades d’intervention Rapide dans l’optique de mailler tous le territoire national. Il faut aussi noter la récupération de plusieurs territoires jadis sous contrôle terroriste, l’implication active des unités de la police nationale dans le coeur même de la lutte avec la création des GUMI (Groupements des Unités mobiles d’intervention de la Police nationale ndlr).

Cependant, il faut souligner beaucoup de choses restent à faire dans le but de reconquérir l’entièreté de notre nation. Comme le président Ibrahim Traoré l’a signifié, très bientôt nous rentrerons dans la phase développement de cette guerre.

2023 a aussi été une année de résilience du peuple burkinabè, avec les taxes imposées par l’État. Le peuple a su contribuer et continue toujours de le faire.

Au plan politique, ce qui m’a marqué en 2023, c’est aussi le déplacement du président du Faso à Moscou pour le sommet Russie-Afrique où il a livré un message pointu à la jeunesse africaine. Un message même qui nous interpelle et frappe de plein fouet les impérialistes locaux et l’Occident.

Une autre décision très salutaire en 2023, c’est la promulgation des langues nationales en des langues officielles. Nous avons fortement encouragé cette décision qui donne plus de valeur à nos langues nationales.

Je retiens aussi de 2023, une année durant laquelle la diplomatie burkinabè a été très active au niveau régional. On a vu notamment la naissance de l’Alliance des États du Sahel pour lutter efficacement contre cette guerre injuste.

Pour 2024, mon vœu, c’est la santé pour tout le peuple burkinabè et puis la discipline dans toutes les actions que nous ferons. J’ai pour habitude de dire que seule la discipline sauvera notre Faso. Je souhaite plus de rigueur et de vigueur dans la lutte contre le terrorisme. Que cette année 2024 soit la dernière année de lutte contre le terrorisme.

Je profite aussi souhaiter une bonne chance à nos Étalons footballeurs pour la coupe d’Afrique des nations qui arrive.

Karim Goumbri, citoyen burkinabè

« 2023, c’est l’année des réformes courageuses dans notre pays »

Je retiens de 2023, une année de turbulences aussi bien au Burkina Faso qu’à travers le monde entier. Au Burkina nous avons assisté à des faits inédits sur tous les plans.

Sur le plan politique, s’il y a un aspect positif que je retiens, c’est qu’après les évènement que le Burkina Faso a traversé notamment les coups d’État, le pays est parvenu à amorcer une nouvelle dynamique vers une indépendance véritable sous le MPSR 2. Vous savez que sur le plan de la gouvernance, les régimes précédents avaient atteint l’apogé de la malgouvernance et il ne restait que le déclin. De ce point, le MPSR 2 est venu en quelque sorte comme une panacée pour un peuple en détresse qui avait perdu confiance en soit et qui ne restait qu’à résigner.

Au niveau diplomatique, depuis le régime du Conseil National de la Révolution, la diplomatie burkinabè n’a jamais été aussi dynamique qu’au cours de cette année. On a remarqué cela avec la création de l’AES, le partenariat avec les BRICS, la révision des accord avec certains partenaires et bien d’autres.

Sur le plan sécuritaire, nous avons assisté par moments à des tueries de nos braves populations mais 2023 a aussi permis d’engranger d’énormes victoires sur l’ennemi. On a vu que certaines populations sont même retournées dans leurs villages.

Sur le plan social, le pays a été marqué par d’enormes difficultés avec la hausse des prix des produits sur le marché et une réduction significative de certaines libertés du fait de la crise que nous vivons. Mais elle a aussi permis la culture de la fibre patriotique, de sorte que les burkinabè ne sont pas restés passifs face à la souffrance de leurs frères déplacés internes. Ce patriotisme s’est aussi manifesté à travers la contribution à l’effort de paix et la massive participation à l’actionariat communautaire.

2023, c’est aussi l’année des réformes courageuses dans notre pays. On a vu des réformes que le gouvernement a courageusement pris dans presque tous les domaines et ça, c’est un fait marquant. Il y a eu certes, des manquement sur certains aspects mais comme le dirait l’autre, la perfection est divine et même là tout le monde ne s’accorde pas.

Nous osons croire que cette dynamique va se poursuivre pour le plus grand bonheur de ce peuple qui a tant souffert. 2024 doit être une année de consolidation de ces acquis et l’enclenchement de projets sociaux pour faciliter l’employabilité des jeunes. Pour les États de l’AES, je souhaite que 2024 soit l’année de la suppression des frontières.

Djamilatou Bonkoungou, Couturière

« L’année 2023 a été une année assez épouvante »

L’année 2023 a été une année assez épouvante. Avec la crise sécuritaire et la maladie de la dengue qui est venue s’ajouter, ça n’a pas été facile. C’est le moment de souhaiter la paix aux âmes de nos frères et soeurs que la dengue a emportés. Que Dieu leur fasse miséricorde et qu’il continue de nous protéger du mal.

Ce que moi je retiens de positif en 2023, c’est que le pays commence à aller un peu mieux au niveau de la sécurité. On voit que nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) enregistrent des victoires et on prie Dieu pour qu’ils continuent de les protéger.

Mon vœu le plus cher pour 2024, c’est que le pays retrouve la paix et que Dieu accordé la santé aux populations et qu’il nous éloigne des malfaiteurs qui nous endueillent. Je souhaite aussi qu’il arme le président de courage pour qu’il puisse aller au bout de ce qu’il a commencé.

Issaka Tapsoba, Citoyen burkinabè

« Que 2024 nous ramène la sécurité ! »

Ce qui m’a marqué positivement en 2023, c’est que sur le volet sécuritaire, on a pu reconquérir une partie de notre territoire national. Au cours de cette année, on a vu que malgré les difficultés, les autorités de notre pays ont fait de leur mieux pour la sécurisation du territoire national. On espère que ça va se poursuivre pour 2024 et que la paix sera de retour.

2023 a aussi été une année de prise de conscience et de la souveraineté retrouvée au niveau du Burkina Faso mais aussi dans toute la zone du Sahel. On a vu que le peuple burkinabè a pris conscience de la nécessité même de reconquérir sa souveraineté nationale et ça, c’est une très bonne chose.

Sur le côté négatif, ce qui m’a marqué c’est toujours sur le volet sécuritaire. On voit que malgré tout ce qui est fait, nos frères continuent de tomber sur le champ d’honneur et ça ne peut que nous décourager. On voit aussi qu’il y a certains de nos frères qui continuent de prendre les armes contre nous malheureusement. Et on prie Dieu pour qu’ils reviennent à la raison et qu’ils déposent les armes.

Je souhaite que 2024 nous ramène la sécurité ! Que cette nouvelle année nous donne la stabilité, tout ce qui est positif, le développement et surtout l’entente entre nous Burkinabè.

Farga Nebnoma Basile, Secrétaire général du Collectif National pour la Refondation (CNR)

« Le Sahel renaîtra de sa véritable union en 2024… »

2023 a été une année politique, une année morale, stratégique et de résurrection d’espoir, pour moi, en tant que citoyen.

D’abord au niveau politique, nos autorités ont su s’imposer pour qu’il y ait des actes concrets qui répondent aux attentes de la population.

Au niveau sécuritaire, on voit une très grande avancée du point de vue de la reconquête du territoire, une nouvelle dynamique de guerre qui nourrit le grand besoin du peuple Burkinabè. Qu’on se le dise, il n’y a jamais eu de joie, de soutien et d’intérêt que cette population a eu sur des autorités de notre pays que dans cette transition.

Au niveau religieux, beaucoup de forme de prière ont été formulées pour la paix. Sur le plan social, on a remarqué que le Burkinabè renaît de nouveau et devient plus humain en ce temps de guerre. Il n’y a qu’à regarder les soutiens aux fds, VDP, PDI, et aussi les pays voisins qui vivent la même situation sécuritaire et de sanctions que nous. A mon humble avis, cette transition est plus qu’un espoir. C’est une ère de réveil et de prise de conscience.

Pour le nouvel an 2024, mes vœux de paix, de sécurité pour qu’enfin, nous engageons la cohésion tant attendue et espérée. 2024, c’est la fin de la guerre, car c’est une année de dernière vitesse. Et tout jeune qui ne pourra pas supporter cette vitesse qu’il ne dérange pas le parcours.
Nous devons, tous, faire les funérailles du terrorisme en 2024 et engager la reconstruction à grande vitesse pour notre pays. Avec l’AES, le Sahel renaîtra de sa véritable union en 2024 . L’intégration politique, sociale et économique du Liptako Gourma, c’est pour cette année!
Que la paix et la sécurité inondent le Sahel pour le bonheur des peuples libres et dignes.

Propos recueillis et retranscrits par Oumarou KONATE

Minute.bf

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