En prélude au lancement officiel du programme d’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire, Karim Traoré, le Directeur général de l’Agence pour la Promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) était face à la presse, le lundi 5 juin 2023 à Ouagadougou, pour présenter ledit programme.
« L’économie est dominée par des internationaux, et les Burkinabè sont de simples consommateurs passifs », foi de Karim Traoré, justifiant la création de l’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat communautaire (APEC).
En effet, il a expliqué cet état des faits ainsi : « l’Etat s’est désengagé des secteurs productifs, et le secteur privé a du mal à relever le défi d’une véritable industrialisation permettant la transformation de nos matières premières brutes sans création de valeur ajoutée (…) Malgré les énormes potentialités de nos terres, nous n’arrivons pas à atteindre l’autosuffisance alimentaire ». Il en tire comme conséquences, « le tissu social qui s’est déchiré davantage » ; « le chômage galopant » et « les populations toujours aussi pauvres ». Dans cette situation, que faire ?
De la promotion de l’entrepreneuriat par l’actionnariat populaire
Le 21 mars 2023, le gouvernement de la Transition créait APEC avec pour mission, « d’identifier les projets d’entreprises communautaires dans les secteurs comme l’agriculture, l’élevage, l’agro-alimentaire, le textile et les mines ». Il s’agit de susciter la création d’entreprise par l’actionnariat communautaire.
Pour ce faire, après identification des entreprises communautaires, le DG de l’APC précise que son institution, « assure leurs financements (projets, ndlr) par actionnariat populaire », c’est-à-dire qu’ « elle ouvre le capital des entreprises à la participation de tous les Burkinabè ».
Ensuite, poursuit Karim Traoré, « un partenariat est établi avec une société coopérative qui organise la souscription aux parts sociales des entreprises communautaires, par actionnariat populaire ». Sur ce point, il relève que 3 à 5 projets sont lancés par lots.
Aussi, le mode opératoire du projet prévoit que « l’Etat à travers l’APEC [fasse] une prise de participation minoritaire, pour assurer la surveillance et garantir la bonne gestion des entreprises ». Et une fois, les investissements réalisés, les activités sont lancées.
Quant aux investisseurs, l’APEC leur demande « un différé de 02 ans avant le début de la distribution des dividendes à partir de la 3e année ».
Pour tout cela, M. Traoré dira que c’est un modèle d’investissement qui garantit trois valeurs, dont « la souveraineté alimentaire (autosuffisance alimentaire), la souveraineté économique à travers l’investissement dans des secteurs stratégiques ; le développement endogène et inclusif (ces entreprises sont exclusivement financées par les Burkinabè résidents et de la diaspora, et les richesses créées sont redistribuées aux populations burkinabè, pas de bénéfice à rapatrier hors du pays) ; la création d’emplois (les usines de transformation ainsi que les investissements dans le secteur agricole devront permettre de créer plus d’un million d’emploi directs en 02 ans) ».
4 entreprises pour le premier lancement
L’APEC a annoncé le lancement d’un lot de 4 entreprises. Concrètement, Karim Traoré a évoqué « l’extension de SOFATO avec deux nouvelles usines de transformation de tomates » dont une usine à Bobo-Dioulasso et une autre à Tenkodogo. Le second projet concerne la création d’une société d’exploitation semi-mécanisée de l’or sur 03 sites (03 permis d’exploitations).
Il sera également lancé « un projet de mécanisation et d’intensification agricole : financement d’un kit complet de la petite irrigation villageoise (exploitations familiales), remboursable sur 03 à 05 ans, pour la création d’un million d’emplois directs en 2 ans, 100 000 forages équipés de système de pompage solaire ».
Le quatrième projet va constituer à mettre en place « une centrale d’achats des produits locaux destinée à créer un marché sûr des productions agricoles, et organiser la vulgarisation et la vente maîtrisée des principales denrées de première nécessité ».
Pour souscrire à l’une des 4 entreprises, l’APEC pose comme condition l’adhésion à une coopérative à 5 000 F CFA qui permettra à l’intéressé d’acheter une part à 10 000 F CFA.
Pour information, le lancement des 4 entreprises identifiées est prévu le 12 juin prochain sous la présidence du capitaine Ibrahim Traoré.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf
Super projet et bon vent
Waouh le génie qui dort en nous est entrain de se réveiller. Seule la lutte libère 💪💯🇧🇫🇧🇫🇧🇫🇧🇫🇧🇫🇧🇫🇧🇫 ensemble on peut mieux faire
Bonjour comment souscrire ?