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vendredi 19 avril 2024

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Burkina: 500 agents de santé sans salaire depuis plus d’un an

Le comité de suivi de l’intégration et du mandatement des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes était en conférence de presse le mercredi 5 février 2020 au siège du Syndicat national des Travailleurs de la Santé humaine et animale (SYNTSHA), sis à Ouagadougou. Il s’est agi pour le comité, d’informer l’opinion publique nationale des difficultés que rencontrent les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans le cadre de leur intégration et de leur mandatement.

« C’est avec une grande colère et une profonde indignation que nous assistons au blocage de nos dossiers dans les circuits de l’administration publique burkinabè », s’est offusqué le porte-parole du Comité, Dr Djakaridja Soulama.

A l’en croire, le problème dure depuis 2018. Et depuis lors, le comité dit avoir mené vainement plusieurs actions. « La lutte a commencé depuis janvier 2018 par rapport au recrutement des médecins. Ils nous avaient promis que le recrutement allait être fait en mars. D’abord reporté pour juin, nous avons tenu un sit-in et on nous avait promis de faire le recrutement en juillet 2018. Pendant que les autorités ne tenaient pas à leur parole donnée, nous avons tenu une conférence et promesse a été faite de tenir le recrutement en septembre. Mais, ce n’est qu’en novembre 2018 que cela a été effectif », a expliqué M. Soulama.

En outre, selon ce dernier, après avoir composé leur concours du 9 au 13 novembre et obtenu les résultats le 10 janvier 2019, il s’est posé le problème du mandatement.
Les choses n’avançant pas, le comité dit s’être rendu au moins « deux fois par semaine » au ministère de la santé pour comprendre la situation. « La grève des financiers et des Gestionnaires en Ressources humaines (GRH) » serait à l’origine du blocage alors que leur « dossier était en souffrance 4 mois avant ces mouvements », a dit le conférencier. Au total, ils sont 500 personnes à vivre cette situation qui, à l’en croire, n’est pas sans conséquence dans leur vie.

500 médecins dans la précarité

Onze mois sans salaire pour certains et 14 mois pour d’autres, les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes disent vivre dans la précarité. A ce sujet, « Dieu seul sait comment nous vivons », a lâché le docteur Soulama. En effet, selon ce dernier, certains d’entre eux se retrouvent à faire d’autres activités afin de pouvoir joindre les deux bouts. « La semaine passé, un collègue m’a fait comprendre qu’il avait croisé un autre collègue qui, pendant les fêtes, a acheté des poulets qu’il grillait pour vendre dans un maquis ouvert à côté de son domicile », a regretté M. Soulama. Pour ce dernier, il est inadmissible, qu’un « médecin formé et recruté » se retrouve dans de telles situations.

Ainsi, observant le statu quo, alors que le Secrétaire général de leur ministère de tutelle a promis de rentrer en contact avec le ministère de la fonction publique pour régler la situation, le comité se pose toujours des questions sur la « sincérité du discours gouvernemental ».

Prenant alors l’opinion à témoin, le docteur Soulama et ses camarades interpellent le gouvernement à se pencher sérieusement sur leur cas. Faute de cela, « nous allons concerter la base pour décider de la suite à donner » a prévenu le porte-parole du comité.

Franck Michaël KOLA
Minute.bf

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