Abdoul Karim Sango, ancien ministre de la culture et ex conseiller du président du Faso, a confié avoir eu « du mal à croire » ce qui a pu se passer le 14 novembre 2021 à Inata. Avec le tollé que ce drame a créé, surtout en rapport avec le document confidentiel du chef de corps du détachement d’Inata qui faisait été de manque de vivres, l’ancien ministre Sango, s’appuyant sur les révélations faites par le journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss ce 3 mai, a exigé que « toute la lumière » soit faite sur ce drame. www.minute.bf vous propose sa réaction.
« Quand il y a eu le drame d’Inata, tous les Burkinabè avaient été scandalisés des conditions dans lesquelles, plus d’une cinquantaine de gendarmes ont perdu la vie. Quand personnellement, j’avais appris cette affaire de gendarmes qui avaient de la peine pour se nourrir au point d’être obligés d’abattre des animaux, je refusai de le croire. Je le confesse aujourd’hui.
Était-il possible d’être inhumains à ce point et de laisser son frère d’armes mourir de faim, être complètement affaiblis pour affronter l’ennemi ? Exiger un rapport devenait un impératif catégorique. Hélas, l’opinion ne connaîtra jamais le contenu de ce rapport.
Dans un article paru ce jour, sur le net, le journaliste Damis nous donne des extraits du rapport. Selon ce que dit Damis, il y avait des vivres sur le site et des opérations d’approvisionnement eurent lieu. Si ce que Damis écrit est exact, je suis davantage scandalisé et inquiet du degré d’inhumanisme qui a atteint des membres de notre société.
Face à une telle situation, j’exige que toute la lumière soit faite sur ce drame pour le repos de l’âme de ceux qui sont morts et permettre à leur famille de faire leur véritable deuil. Aucune société humaine n’a pu se construire durablement en se taisant sur des crimes aussi graves. Il faut définitivement finir avec ce cycle de mauvais arrangements quand surviennent des cruautés pareilles. »
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