Pour Adama Siguiré, « ecrivain professionnel » et Coordonnateur du Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l’Afrique (RISA), Adja la guérisseuse de Komsilga dont le cas fait beaucoup jaser, « doit partir en prison ». Mais, estime-t-il, son cas est « un incident parmi tant d’autres ».
« S’il y a un mandat de dépôt qui a été décerné contre elle, alors elle doit partir en prison » : telle est la posture du Coordonnateur du RISA, sur cette affaire qui fait grand bruit.
Mais pour Adama Siguiré, « cette histoire de Adja la guérisseuse n’est qu’un incident parmi tant d’autres ». Il avance : « au temps de Blaise Compaoré, il y en a eu. Au temps de Roch Marc Christian Kaboré, il y a Simon Compaoré qui est allé menacer quelqu’un dans sa cour avec une arme. On ne sait pas, jusqu’à présent, l’affaire se trouve où. Au temps de Damiba, il y a Blaise Compaoré qui a été condamné par la justice et qui a foulé le sol ici au nez et à la barbe de tout le monde ». Sur le dernier, M. Siguiré s’est interrogé : « je ne sais pas ce que les magistrats ont fait… »
Pour lui, « Adja la guérisseuse n’a pas été condamnée. Elle est présumée coupable. Mais des gens ont été condamnés et ont foulé le sol burkinabè ».
Pour cela, celui qui dit militer pour que « la justice s’applique tout simplement de la même manière pour tout le monde » dit refuser que des gens profitent de cette histoire de Adja la guérisseuse pour discréditer la Transition. « Ce que moi je veux dire aux Burkinabè, a-t-il lancé, c’est revendiquer la justice. Mais, profiter de ça (cas Adja la guérisseuse, ndlr) pour mettre fin à la Transition, non ! », a-t-il soutenu.
Dans la même veine, Dr Hyacinthe Ouedraogo, membre du RISA a dénoncé ce qu’il qualifie de « propagande », dans cette affaire. « Pour beaucoup, c’est surfer sur ce fait (Adja la guérisseuse, ndlr) pour agiter l’opinion publique. Nous constatons au sein du RISA, qu’il y a des forces rétrogrades tapies dans l’ombre qui guettent les moindres occasions, les moindres failles de la Transition, pour parvenir à des agendas cachés », a-t-il véhément critiqué, rappelant le cas « du massacre des populations de Karma ».
Il a relevé : « quand il y a du succès, des acquis, ces mêmes laboratoires sont muettes. Ils perdent leurs plumes, leurs analyses. Mais quand il s’agit de défaites, d’échecs de nos forces, nous voyons ces gens sortir de leur laboratoire pour commencer à surfer sur les agitations ».
Toutefois, il a admis : « il y a des erreurs qui ont été commises dans cette affaire de Adja la guérisseuse ». « Mais, s’interroge-t-il, est-ce pour autant qu’il faut jeter tout le discrédit sur les acquis de la Transition ? » À cette question, il répond : « nous disons non et nous proposons le dialogue et donc qu’une solution pacifique soit trouvée à cette situation ». Ainsi, s’est-il satisfait du « compromis qui a été trouvé » pour l’incarcération de Adja la guérisseuse en attendant son jugement, selon le communiqué du Procureur général de la cour d’appel.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf
Merci pour la brillante analyse
Belle analyse monsieur Siguiré. En fait c’est autre chose qui était visée mais pas Adja la guérisseuse. Ce qui est sur » Time will tell »