dimanche 8 septembre 2024
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Burkina : Athanase Boudo du Front patriotique pour une Transition sans parlement, avec un gouvernement resserré

Le membre fondateur et par ailleurs Secrétaire chargé de l’orientation et des relations avec les partis politiques du Front patriotique (FP), Athanase Boudo, a donné sa lecture de comment l’après Damiba devrait être gérer. Dans une sortie médiatique, ce mardi 11 octobre 2022, l’ancien ambassadeur du Burkina au Canada pense que pour cette nouvelle ère de Transition au Burkina, il faut se départir d’une Assemblée législative, d’un gouvernement de plus de 20 membres.

Depuis le 02 octobre dernier, le Lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba n’est plus président du Faso. Il a été renversé par le Capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes, eux-mêmes se réclamant du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), le même mouvement qui avait installé Damiba à Kossyam. Quelques 10 jours après ces évènements, une interrogation demeure : Comment conduire cette Transition dans un Burkina où s’accentuent les attaques terroristes ?

Pour Athanase Boudo, il est important de retenir que le renversement du président Damiba a été possible grâce à la mobilisation des populations dans les rues. Il analyse cette expression populaire comme une « insurrection populaire » plutôt qu’un « coup d’État ». Une « insurrection populaire » à laquelle il considère que « le Front patriotique (FP) a joué un rôle assez important. » « C’est une expression, une légitimité populaire à travers les manifestations populaires, dont le FP n’étant pas hors du peuple à bien accompagné cette insurrection », a soutenu M. Boudo.

Ainsi, le Secrétaire chargé de l’orientation et des relations avec les partis politiques du FP estime que la Transition à venir doit s’appuyer sur des faîtières qui reflètent un certain nombre de légitimité sociale avérée dont entre autres le syndicat des travailleurs, la chambre de commerce, le conseil national de la jeunesse, la faîtière des paysans et les conseils de développement des villages etc. « Consulter ces groupes va permettre de mettre en place une Charte de la Transition qui reflète les aspirations des populations », est-il convaincu, arguant que si cette posture est adoptée, « que la Charte soit bonne ou mauvaise, elle sera légitime, parce qu’elle traduit les réalités du Burkina Faso et partant, une Transition légitime ».

Gouvernement au format réduit

Athanase Boudo pense que le changement de mentalité doit se traduire à travers les Assises nationales. Ces Assises doivent, de son avis, constituer un nouveau « contrat social » gage d’une refondation de l’État. Pour cela, M. Boudo postule qu’il faut éviter de mettre en place un Gouvernement pléthoriques. « Un gouvernement de 17 à 20 membres est suffisant pour embrasser tous les secteurs socio-économiques et politiques du pays. Cela va même permettre de réduire le train de vie de l’État », est persuadé le membre-fondateur du FP. Et à ce dernier de poursuivre : « pour moi, pour être plus efficace surtout dans un régime de Transition d’un an et demi à 2 ans, on n’a pas besoin d’un président et d’un premier ministre à la fois. Donc c’est comme ça qu’on pourra gagner en temps et en efficacité ».

Aussi, Athanase Boudo pense que le prochain chef de l’État doit gouverner par « ordonnance », faire avec une « Assemblée consultative » plutôt qu’une « Assemblée législative ». « On a toujours pensé que Démocratie rime forcément avec une Assemblée législative. La législation d’un pays tire ses fondements de la Constitution. À partir du moment où nous allons mettre en place une Charte qui vient compléter la Constitution. C’est la source du droit au Burkina. On n’a pas besoin dans une phase de Transition de mettre en place encore une structure qui va être pérenne avec tout ce qu’on a comme reproche en termes de budget. Alors qu’on peut évoluer avec une Assemblée consultative. Cette assemblée va à chaque fois être consultée par l’exécutif qui va venir s’inspirer des aspirations des populations et gouverner par ordonnance. Cela n’est pas forclos parce que déjà dans la charte et la Constitution on décrit déjà les pouvoirs du président ou du chef de l’État qui lui permette de ratifier certains accords, de nommer à certaines hautes responsabilités etc. », souligne Athanase Boudo.

Mathias KAM

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

  1. Suis d’avis avec son Excellence BOUDO.Si on veut éviter la gabegie pour pouvoir s’attaquer aux maux actuels avec assez ressources financières,n’allons pas loin.Son Excellence a tout décortiqué.

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