Les membres de l’assemblée législative de transition (ALT) ont procédé, ce vendredi 11 octobre 2024, à l’adoption de la loi portant identification unique électronique de la personne physique. Cette loi vise à garantir l’unicité de la personne dans les bases de données d’identification.
C’est un processus débuté en 2018 qui se concrétise. L’dentification unique électronique de la personne physique est une initiative entreprise par le gouvernement burkinabè en vue de garantir l’unicité de la personne aux données biographiques. Concrètement, il s’agit d’attribuer un identifiant unique à toute personne physique se trouvant sur le territoire burkinabè, quels que soient sa nationalité, son statut juridique, sa résidence et son âge.
« Cet identifiant unique électronique est un numéro aléatoire, inintelligible et non prédictible qui est attribué à une personne physique à partir de ses données biographiques ou biométriques prévues aux articles 12 et 13 de la présente loi. Il sert à identifier la personne physique au moyen d’un code unique et univoque et ce grâce aux données biométriques qui seront collectées au moment de l’inscription. Ces données, ce sont les empreintes et l’iris. Il y a également des données biographiques de base qui seront collectées au moment de l’inscription. Il s’agit du nom, du prénom, de la date de naissance, le sexe. Ça va permettre au gouvernement de disposer de données fiables sur sa population. Ces données sont extrêmement importantes pour planifier et prévoir des programmes de développement au profit de la population », a expliqué la Ministre de la transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané.
Elle a renchéri que cet identifiant unique présente d’énormes avantages non seulement pour le citoyen burkinabè, mais aussi dans le cadre de la sécurisation du territoire national. A l’en croire, sa mise en œuvre contribuera à assurer la robustesse des systèmes d’information, par la sécurisation de leurs données conformément aux standards internationaux et nationaux en matière de sécurité des données et aux textes législatifs et règlementaires en vigueur notamment en matière de protection des données à caractère personnel. « Il permettra également l’échange des données entre les systèmes d’information des structures d’identification, à travers la mise en œuvre de l’interopérabilité par l’identifiant unique. Il permettra ensuite de garantir l’unicité de la personne dans les bases de données d’identification, par la prise en compte de la biométrie et de faciliter l’accessibilité aux documents d’identification existants et à venir, du fait de la gratuité du processus d’obtention de l’identifiant unique pour toute personne sur le territoire burkinabè », a-t-elle ajouté.
Après les débats contradictoires, les députés ont tous convenu de la pertinence du projet de loi. Ils l’ont donc adopté à l’unanimité des présents.
Adoptée, cette loi permettra de doter le Burkina Faso d’un cadre juridique et institutionnel sur l’identification unique électronique de base de personne, de disposer d’un système d’identification accessible, robuste et interopérable et de lutter contre la fraude sur l’identité.
Selon l’article 10 de la loi, toute personne de nationalité burkinabè ou étrangère séjournant au Burkina Faso doit être titulaire d’un identifiant unique en fournissant ses données biographiques et ses données biométriques aux fins de son inscription. Et à en croire Aminata Zerbo/Sabané, il sera lancé dans les jours à venir, une campagne d’enrôlement dans l’ensemble des 13 régions du pays pour l’inscription des populations.
Oumarou KONATE
Minute.bf