Burkina : Bientôt une journée dédiée à la formation militaire dans les écoles (Bassolma Bazié)

Le Ministre d’État, ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, a fait savoir au cours d’une cérémonie de remise de don au profit du Fonds de soutien patriotique (FSP), le vendredi 31 mai 2024 à Ouagadougou, qu’une vaste refonte du système éducatif burkinabè est en cours. Selon le ministre d’État, une journée dans la semaine sera consacrée uniquement à la formation militaire.

« 20 millions de Burkinabè, 20 millions de militaires », c’est ce qu’a laissé entendre le ministre d’État Bassolma Bazié. En effet, le ministre qui s’exprimait sur le système éducatif burkinabè a déploré le fait que le système éducatif burkinabè soit à la traine, malgré les milliards de F CFA injectés. « Ils (les bailleurs de fonds, ndlr) ont injecté des milliards et des milliards. Regardez comment le système éducatif a été saccagé. Ils nous ont dit tout simplement, que pour avoir un bon système éducatif, un enfant ne doit pas redoubler », a dénoncé Bassolma Bazié.
Partant de ce diagnostic, le ministre Bassolma Bazié a fait savoir que l’éducation burkinabè sera refondée. « Nous allons rearticuler le système éducatif de notre pays de sorte que si tu vas au CP1 d’ici tu vas atteindre la 6e, non seulement, tu vas apprendre quelque chose au niveau des diplômes, mais tu sauras faire quelque chose de tes 10 doigts. Donc, quelque soit là où tu es, que ton apprentissage te serve pour créer quelque chose », a-t-il soutenu.
Mieux, selon le ministre d’État, « à partir du CP1 en allant, un jour de la semaine sera affecté à la formation militaire pour tous les apprenants ». « 20 millions de Burkinabè, 20 millions de militaires. Si c’est les milices pour défendre notre patrie, notre honneur, on va le faire », a laissé entendre celui-là qu’on a surnommé le « Général VDP ».

La décheance de la nationalité pour certains citoyens

Poursuivant dans son speech, Bassolma Bazié a aussi annoncé que le code de la famille burkinabè ne va pas échapper à la refonte. Selon le ministre en charge de la Fonction publique, si avant il était uniquement reconnu le mariage civil comme mariage légal, l’injustice sera réparée.

« Dans le code de la famille, nous allons revoir un certain nombre de valeurs. Si tu ne passes pas devant le maire, on dit que tu n’es pas marié; si tu ne passes pas devant la loi moderne, on dit que tu n’es pas marié. Tout cela, on va revoir. C’est ça qui va permettre de consolider nos valeurs coutumières et traditionnelles. Désormais, si tu as ton époux ou épouse, vous êtes au village, il y a des vieux qui sont prêts à vous marier, on va envoyer un représentant de l’État avec un registre, on va vous enregistrer et vous donner un certificat de mariage et vous êtes mariés », a fait savoir Bassolma Bazié.

Ne s’arrêtant pas là, le ministre d’État a précisé que la nationalité burkinabè sera retirée à des citoyens. « Tout Burkinabè qui n’a pas intérêt que la crise finisse, il n’a qu’à chercher un autre lieu où aller. Mais si vous partez à l’extérieur pour commencer à vous attaquer au pays, on est en train de relire le code de la famille qui permettra de dire si tu quittes le pays pour aller t’asseoir ailleurs pour t’attaquer à ton pays, on te raye la nationalité. Là où tu es qu’ils te donnent la nationalité », a-t-il lancé.

Bassolma Bazié s’exprimait à l’occasion de la remise de don des structures associatives et administratives au Fonds de soutien patriotique.

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Mathias KAM

Minute.bf