L’attaque se Solhan a choqué plus d’un avec ses 132 morts officiellement. Alors que le Burkina n’avait pas encore fini de pleurer ces morts, il va encore être endeuillé par l’embuscade des terroristes qui a coûté la vie à 11 policiers à Barsalogho. Il faut noter qu’à ce jour, 4 autres policiers sont toujours portés disparus. Des faits qui ont poussé un policier en première ligne dans le combat contre le terrorisme, à se confier ou du reste, a dénoncé dans le Courrier confidentiel les conditions dans lesquelles ils se battent contre les groupes armés.
Revenant sur les circonstances de la mort de ses 11 frères d’armes, le policier a confié au Journal Courrier confidentiel que c’est en se rendant à Ouagadougou après avoir accompli une mission de relève à Yirgou que les infortunés vont tomber dans une embuscade sur l’axe Barsalogho-Foubé. « Ils ont encerclé les pickups et nos éléments ont essayé de se défendre » mais, « ils étaient armés de kalachnikovs alors que les terroristes étaient munis de lance-roquettes », raconte-il avant de déduire, « le rapport de force n’était donc pas en faveur de nos éléments ».
« Des conditions exécrables dans un contexte de guerre », dénonce le flic qui révèle que « les frais de missions s’élèvent à 5 000 F CFA par policier et par jour ». A l’en croire, Ils sont obligés de cotiser à partir de ce montant pour se nourrir (achat de condiments, eau et vivres) et même pour se soigner en cas de maladie en plus des autres charges à gérer. Ce que ne comprend pas l’interlocuteur du Courrier confidentiel, cela se passe, « pourtant, chaque année, un budget spécial est voté pour prendre en charge ces aspects ».
Pis, confie-t-il, « à Yirgou par exemple, le détachement n’avait pas de local pour s’abriter ». A l’en croire, c’est la population qui a cotisé pour lui construire « une maisonnette de 10 tôles ». Un abri qui a cédé avec l’installation de la saison pluvieuse, obligeant les éléments à « dormir dans des tranchés, des sortes de trous qu’ils ont creusés ». « A leurs risques et périls. C’est misérable ! Tout un détachement sans local », déplore le policier.
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Sur leur dotation, le policier a d’abord déploré que les gilets pare-balles dont ils disposent sont pour « la plupart détériorés » et « il n’y en a pas suffisamment » avant de faire la confidence de ce que « certains policiers sont obligés d’en acheter eux-mêmes ». En ce qui concerne aussi, le flic raconte : « j’ai fait partie de l’une des équipes de police en intervention au Sahel. Nous avons à un certain moment, pris nous-mêmes la décision de lever le poste. La raison ? La voici : nous étions une trentaine d’éléments. Mais nous ne disposions que 18 kalachnikovs. Et même là, une bonne partie des kalachs était défectueuse. En plus, pour avoir une kalachnikov, il fallait attendre qu’il y ait une relève pour que d’autres éléments puissent en disposer ».
Vous pourrez lire la suite de ces confidences dans le journal Courrier confidentiel
Minute.bf
C’est deplorable. Je crois que sans langue de bois il fauut dénoncer les mauvaises conditions de vie dans lesquelles vous vivez. Meme un seminaire dans les salles climatisées à l’hotel Lybia est plus renumerer que vos missions.