Les avocats de la famille Sankara ont ténu une conférence de presse ce jeudi 7 avril 2022. Cette rencontre avec la presse intervient au lendemain de la décision de la chambre qui a dirigé le procès Thomas Sankara et compagnons, assassinés le 15 octobre 1987. Me Prosper Farama a tout d’abord estimé que l’attitude du condamné Gilbert Diendéré est un manque de respect pour les familles des victimes et que, de ce pas, il n’y aura pas de réconciliation sincère « sans la repentance de ce dernier ».
« Avez-vous déjà vu Diendéré demander pardon à la famille Sankara ? Jamais. On ne peut pas parler de réconciliation sans la repentance », a fustigé Me Farama à cette conférence. Selon lui, l’attitude « provocateur ou de héros », malgré la condamnation de ce dernier, n’est pas de nature à apaiser le cœur les familles des victimes pour aller à une réconciliation nationale. Cette réconciliation, si elle devrait y avoir lieu, elle doit impérativement passer, à l’en croire, par « un pardon sincère aux familles des victimes » des accusés Gilbert Diendéré, et autres.
Concernant le cas Blaise Compaoré, en exil à Abidjan depuis octobre 2014, Me Prosper Farama voit difficilement ce dernier être extradé. « Cela se fait en fonction des accords entre les pays. Et il semble que la Côte d’Ivoire n’extrade pas ses citoyens (Blaise Compaoré étant de nationalité ivoirienne par naturalisation, ndlr) », précise-t-il. Tout de même, selon lui, Blaise Compaoré, s’il doit revenir, devra forcément passer par la case justice.
Pour information, Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando ont été condamnés à une prison à vie dans l’affaire « assassinat de Thomas Sankara et 12 autres ». Ils disposent de 15 jours pour faire appel, à partir du 06 avril 2022.
Mathias Kam (Stagiaire)
Minute.bf