La 7e édition de la Journée de promotion des industries culturelles et créatives (JPICC) s’est ouverte, ce mardi 05 septembre 2023 à Ouagadougou. Ces journées, du 05 au 06 septembre 2023 à Ouagadougou, se tiennent sous le thème : « Dynamisation des industries culturelles et créatives burkinabè dans un contexte sécuritaire difficile : quelle synergie entre entrepreneurs et investisseurs ? ». Elles sont placées sous la présidence du Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo.
C’est parti pour l’acte 7 des Journées de promotion des industries culturelles et créatives (JPICC). Durant deux jours, cette plateforme d’échanges va permettre aux acteurs directs et indirects du monde de la culture de se pencher sur le thème : « Dynamisation des industries culturelles et créatives burkinabè dans un contexte sécuritaire difficile : quelle synergie entre entrepreneurs et investisseurs ? ». Cette année les JPICC touchent le nœud du problème de la culture au Burkina Faso, à savoir, la dynamisation du secteur culturel dans un contexte de crise sécuritaire.
Sur la table des échanges et des réflexions, les panélistes auront à aborder les sujets sur la synergie d’action entre entrepreneurs et investisseurs, sur comment rentabiliser l’investissement dans le contexte de crise sécuritaire, sur la mobilisation des ressources dans un contexte d’insécurité et la résilience économique des femmes entrepreneures culturelles.
Pour Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre en charge de la culture, il convient de marquer un arrêt pour saluer la résilience des acteurs culturels qui redonnent joie à de nombreux Burkinabè. « La guerre ne se mène pas que par des armes mais aussi par la culture. Chaque grande manifestation culturelle est aussi un motif d’espoir pour l’ensemble du peuple burkinabè et surtout montrer à la face du monde que le Burkina Faso reste résilient et va continuer de s’imposer sur la scène internationale. Nous sommes dans un contexte où la trajectoire de la transition nous impose dans les secteurs de repenser les stratégies. Ce ne sont plus les mêmes partenaires qui accompagnent le Burkina Faso. Certains ont gelé, tourné le dos au Burkina Faso. Ce n’est pas grave. Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre. Je pense que c’est tout l’enjeu de cette édition. Nous attendons des recommandations qui vont permettre de trouver des solutions innovantes et endogènes », a-t-il soutenu. Il a profité de l’occasion pour saluer l’investissement des acteurs, les mécènes et sponsors, de tout cet écosystème de la culture et les encourager en les invitant à la réflexion dans les panels afin que des solutions innovantes puissent être trouvées pour que le secteur culturel continue d’être un secteur à fort potentiel dans la création de richesses.
Selon Moctar Sanfo, directeur général de la Culture et des arts, nul besoin de rappeller que cette 7e édition des JPICC se tient dans un contexte sécuritaire difficile. Pis, ajoute-t-il, cette crise sécuritaire est venue contrarier tous les efforts dans ce secteur compromettant ainsi la promotion des différents maillons de la chaîne. Cependant, « il est indéniable, face à la situation qui prévaut, de convoquer le débat avec les acteurs sur le financement du secteur culturel et l’impérieuse nécessité de repenser les stratégies et les approches pour un meilleur développement de la chaîne de valeur des industries Culturelles et créatives », a souligné le DG de la culture et des arts. Des dires de Moctar Sanfo, si les JPICC ont émergé et connu un engouement croissant d’année en année c’est grâce à l’implication des hommes et de femmes mais aussi l’investissement effectif des mécènes, des sponsors et des organisations professionnelles. À cet effet, 18 mécènes et sponsors ont été honorés à travers des attestations de reconnaissance pour leur contribution au développement des industries Culturelles et créatives du Burkina Faso.
« Notre pays est envahi par des cultures venues d’ailleurs. Mais c’est nous les médias qui devons œuvrer à préserver notre culture. C’est notre combat pour hisser haut notre culture qui a été reconnu aujourd’hui. À Savane media, 90% des programmes mettent en avant la culture burkinabè. C’est la raison pour laquelle nous avons été distingués », s’est réjoui Aboubacar Zida dit Sidnaba, PDG du groupe Savane media, qui a reçu une attestation de reconnaissance du ministère en charge de la culture.
Mathias Kam
Minute.bf