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jeudi 25 avril 2024

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Burkina/Code électoral : « Un attentat à la démocratie et la cohésion sociale » (député Aziz Diallo)

L’Assemblée nationale a tenu sa 3ème session extraordinaire de l’année 2020 le 25 août. Une session extraordinaire pour se prononcer sur le projet de modification du code électoral demandé par le gouvernement. Pour le moins que l’on puisse dire, c’est que des tractations ont eu lieu entre les députés et le gouvernement qui a proposé le projet de modification de la loi.

« Aujourd’hui, on nous demande de regarder de centaines de milliers de potentiels électeurs, tous Burkinabè au même titre que nous et leur dire que non seulement nous n’avons pas réussi à assurer leur sécurité mais aussi, pour les trois prochaines élections, ce n’est pas la peine qu’ils votent, ce n’est pas la peine qu’ils participent au choix de leurs exécutifs locaux ou soit, de leurs représentants à l’Assemblée nationale, ou soit de leur président du Faso. Mais par la suite, on reviendra vers eux pour leur parler de la république, pour leur parler de l’appartenance commune à la nation, du renforcement de la cohésion sociale », fulmine le député maire de Dori, Aziz Diallo, lors des discussions en ce qui concerne le vote du projet de loi portant modification du Code électoral. « Pour ma part, c’est une véritable loi de l’exclusion » a-t-il martelé.

Le gouvernement par son représentant à l’hémicycle, Siméon Sawadogo ministre de l’administration territoriale, a alors, pour répondre, expliqué que le gouvernement a tenu à envoyer cette loi à l’Assemblée, « pour éviter un probable vide institutionnel pour le pays en 2020 bien qu’il y ait un certain nombre de préoccupations autour de cette loi ».

Pour lui, il est indéniable que le Burkina Faso se trouve dans un contexte difficile. « Et c’est dans ce contexte que nous devons pouvoir exister, que le pays devrait pouvoir avoir des institutions au-delà des personnes pour permettre à ce que nous puissions travailler pour les populations et le développement, prouver notre résilience globale face aux adversités », a-t-il laissé entendre.

Simeon Sawadogo était face aux députés pour parler du projet de modification de la loi

A l’entendre, « c’est dans cet esprit que la modification du Code électoral a été pensée ». Mieux, « la modification du code électoral est faite pour qu’il y ait désormais les instruments juridiques nécessaires permettant au processus électoral de se dérouler correctement », a-t-il appuyé.

D’ailleurs, pour le représentant du gouvernement, le code a été également modifié pour que l’ensemble des contentieux qui viendront à naître au cours du processus électoral puissent avoir des bases juridiques pour être tranchés. C’est tout! », clame Siméon Sawadogo.

Il a ainsi rassuré de la bonne foi du gouvernement vis-à-vis de la relecture du Code électoral. Siméon Sawadogo insiste et affirme que « le gouvernement n’a pas initié le projet de loi portant modification du code électoral pour engendrer un conflit à l’Assemblée nationale ou pour favoriser une crise post-électorale au Burkina Faso ». « Loin de là », dit-il.
Pour sa part, le député Aziz Diallo est ferme : « Je refuse de me rendre complice de cet attentat à la démocratie et contre la cohésion sociale ». Il a ainsi voté contre la loi.

Hamadou Ouédraogo
Minute.b
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