Le Capitaine Ibrahim Traoré, président proclamé du Mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde (MPSR) a donné, dans la soirée de ce samedi 1er octobre 2022, une interview à nos confrères d’Oméga médias où il explique la situation qui prévaut actuellement dans la capitale burkinabè. Sans confirmer la présence du Lieutenant-colonel Damiba à la base française de Kamboinsin, le Capitaine Traoré affirme qu’il y a de la « manipulation » dans cette situation.
« Je ne peux pas confirmer la présence de Damiba à Kamboinsin, je ne l’ai pas vu partir là-bas. Mais selon des informations des hommes que Damiba croit avec lui, qui nous informent aussi, on pense qu’il est là-bas. Il a coordonné une contre-offensive ce matin, venue d’une partie des Forces spéciales », a d’emblée fait savoir le Capitaine Ibrahim Traoré, président proclamé du MPSR à Omega FM.
Le nouvel homme fort du MPSR a rassuré que ses hommes n’ont pas l’intention de faire couler du sang. Leur seule intention, précise-t-il, c’est de changer « l’ordre des choses ».
« Nous n’avons pas la main mise sur Damiba, parce que nous n’avons pas voulu faire couler le sang hier matin (vendredi 30 septembre 2020, ndlr). Nous sommes dans une logique, en priant ne même pas blesser un soldat. On n’a rien comme sa personne (Paul Henri Sandaogo Damiba, ndlr). On a aucune intention de le traduire devant la justice ou quoi que ce soit. Notre intention est que Damiba se repose parce qu’il est fatigué », a expliqué le nouveau président du MPSR.
Et concernant ce imbroglio qui règne actuellement, Ibrahim Traoré, se lâche : « C’est désolant qu’il (Paul Henri Sandaogo Damiba, ndlr) veut que nous nous affrontions. Nous sommes sur nos positions. Les jeunes soldats et moi avons les mêmes idéaux et ils ne vont pas se laisser manipuler. Nous n’allons pas affronter nos jeunes frères à cause d’un individu », a renchérit le Capitaine Traoré.
« Il s’agit pour nous de ramener la quiétude au sein des Burkinabè. Cette guerre, elle ne se mène pas comme nous l’entendons. La valeur de l’homme, du combattant n’est pas leur premier souci. Plusieurs fois des hommes meurent comme des mouches, mais on ne change jamais de méthode. Les problèmes logistiques mineurs persistent avec les hommes et à cause de certaines pannes, vous pouvez être attaqués sur des positions. L’attaque de Djibo, c’est des jeunes de 2021 qui ne savent même pas tirer une kalachnikov, qui se retrouvent dans une escorte logistique. Il faut changer », a dénoncé le Capitaine Ibrahim Traoré.
Minute.bf