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vendredi 29 mars 2024

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Burkina : Des associations de femmes tisseuses bénéficient de 1420 métiers à tisser

Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, dans son initiative de renforcement des capacités productives des associations des tisseuses du Burkina Faso par la dotation de 5000 métiers à tisser, a organisé une cérémonie de remise de métiers à tisser à des associations féminines, ce lundi 31 août 2020 à Ouagadougou. Ainsi, 1420 métiers à tisser ont été offerts à 176 associations de femmes tisseuses du Burkina Faso. La cérémonie a été parrainée par l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Jian Li.

La politique sectorielle de transformation industrielle et artisanale du Burkina Faso est bâtie autour de reformes et de stratégies dans le secteur pour mettre en œuvre des actions et des initiatives sur le plan artisanal, afin de doter les actrices du domaine en équipements et en moyens de travail. En effet, en 2018, le ministère en charge du commerce avait fait don de 630 métiers à tisser à des associations féminines.

Cette année, avec l’appui de ses partenaires tels que l’ambassade de la République populaire de Chine au Burkina Faso, la société EBOMAF, la SOFITEX, la LONAB et la Banque africaine de développement, le ministère a doté 176 associations de femmes tisseuses issues des 13 régions du Burkina Faso de 1420 métiers à tisser.

Cette initiative, pour le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré, vient à point nommé, car pour respecter les critères, les cahiers de charge du label « Fasodanfani », il faut qu’il y ait des métiers à tisser et de la formation.

Plus de 1400 métiers à tisser remis aux associations de femmes tisseuses par le ministère en charge de l’industrie et du commerce

« L’initiative sera poursuivie car il faut que les associations aient de quoi fabriquer les pagnes, il faut que nous puissions les former avant de demander beaucoup plus d’exigences en matière de qualité dans la production des pagnes fasodanfani », a-t-il poursuivi, tout en confiant que l’action permettra de créer 8520 emplois au profit des femmes et qu’en fin septembre 2020, les artisanes seront dotées de 2000 métiers à tisser.

« Lorsqu’il y a eu le covid-19, nous avons mobilisé plus de 10 000 tisseuses pour fabriquer les pagnes nécessaires à la confection des masques. Aujourd’hui, sur 12 millions de masques en termes de commande par le MENA à la Confédération coton, textile, habillement, nous avons produit plus de 9 millions de masques en quelques mois. C’est encore 3 milliards qui sont injectés dans l’économie puisqu’il y a des tisseuses qui sont capables de fabriquer les pagnes », a affirmé le ministre Harouna Kaboré. Il a fait savoir que les métiers à tisser qui ont été offerts aux femmes ont été fabriqués au Burkina Faso par des artisans membres de la chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso.

Les femmes bénéficiaires sont satisfaites de voir leur rêve devenu réalité

Germaine Compaoré/Bonkoungou, Secrétaire générale de la Fédération nationale des Tisseuses du Burkina Faso

« Nous avons des sentiments de joie, de reconnaissance, de remerciement. Réellement, ça nous touche parce que, quand on nous parlait de 5000 métiers, on s’inquiétait comment cela allait se faire, voici que c’est une réalité », s’est réjoui la secrétaire générale de la Fédération nationale des Tisseuses du Burkina Faso, Germaine Compaoré/Bonkoungou .

Aussi, a-t-elle signifié que ces métiers servent à faire des bandes de 30 à 40 cm de large. Et d’ajouter que « si vous touchez ces métiers, vous allez sentir la différence. Ce sont des métiers réellement de qualité et nous les utilisons depuis la première phase. Il n’y a pas une femme qui a pris ça et puis aller déposer, c’est vraiment bien ».

Mme Compaoré n’a pas manqué d’aborder la question de la formation qui préoccupe les femmes tisseuses car, dit-elle, une tisseuse qui arrive à avoir le métier, c’est déjà un acquis, mais l’autre défis, c’est de pouvoir se former, se faire plus performante afin de produire des pagnes de qualité qui répondent aussi aux qualités du métier. « C’est pourquoi nous sollicitons à ce qu’on nous accompagne en renforcement de capacités en matière de formation pour que nous puissions encore produire plus de qualité », a-t-elle souligner.

Hervé KINDA (Stagiaire)

Minute.bf

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