Le 8 mars a un goût de plaidoirie pour les aides-ménagères du Burkina. Plaider auprès de l’Etat, de la société civile et de tous les défenseurs des droits de l’Homme en général pour l’amélioration de leur condition de vie a été l’objectif affiché par l’Association de Défense des Droits des Aides ménagères et domestiques (ADDAD) lors du 8 mars 2020 en organisant cette journée de plaidoirie. « Nous aussi, nous sommes des êtres humains », ont-elles voulu rappeler à la nation.
« C’est nous qui sommes victimes de viols en silence; c’est nous qui sommes souvent maltraitées ; c’est nous qui nous levons le matin avant les autres pour travailler et c’est nous qui nous couchons tard après tout le monde et cela pour des salaires de 7000 francs et de 10000 francs le mois. Oui ! Nous les aides-ménagères du Burkina nous subissons tout cela », a déploré Sakinatou Ouédraogo, présidente de l’Association de Défense des Droits des aides ménagères et domestiques à l’occasion de cette journée de plaidoirie de l’association ADDAD initiée ce 8 mars 2020 sous le thème : »Lutte des organisations féministes pour la défense des droits des femmes et la situation des aides-ménagères. Quelle alternative? ».
La convention 183 de l’OIT, la solution aux problèmes des domestiques au Burkina

A en croire la présidente, cette association a été créée par les aides-ménagères elles-mêmes pour en finir avec la marginalisation et les violations faites aux travailleuses des maisons communément appelées domestiques. Pour ce jour dédié aux femmes du monde entier, l’occasion est belle pour cette association de faire un plaidoyer auprès de l’Etat, de la société civile et des défenseurs des droits de l’Homme afin de pouvoir faire en sorte que la ratification de la convention 189 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) puisse être effective au Burkina. « Cette convention va nous permettre d’être protégées, d’être mieux payées dans notre travail, d’avoir un statut de travailleurs et enfin d’avoir une place dans la société », explique avec émoi Sakinatou Ouédraogo. Pour cette domestique, «la convention 189 de l’OIT reste la solution aux problèmes des aides-ménagères au Burkina »
Un plaidoyer adressé au ministre en charge de la famille…
Vidéo-Des domestiques demandent l’aide du ministre en charge de la femme, de la famille et de la solidarité nationale
« Plus spécifiquement, nous nous adressons à Mme la ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille qui s’occupe de nous, qui est notre représentante, afin qu’elle puisse voir la situation très précaire des aides ménagères au Burkina », a presque supplié la présidente de l’association des aides-ménagères. « Il y a certaines filles qui dorment dehors car chez leur patron, il n’y a pas de place pour elles. Il y en a qui dorment dans des maisons inachevées dans les quartiers avec l’insécurité qui va avec parce qu’il n’y a pas de place chez leur patron pour elles », a-t-elle révélé.
Pour conclure, elle a insisté pour demander, « à cette dame-là (Mme La ministre), qui est notre maman à tous, de voir comment ses enfants sont en train de souffrir, de voir comment est-ce que les aides ménagères sont violentées dans les maisons, car nous aussi nous sommes des êtres humains », a-t-elle lâché.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf
Mettez leau dans votre vin. Vous parlez le salaire 7000 à 1000 fcfa. Cest en quelle année? Actu ca commence a 15 000f ou 20 000f cfa par mois sans compter les autres avantages. Pas de loyer, paye pas leau, électricité, repas 3 fois par jour. Merci