Des étudiants souss la houlette de l’association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) section Ouagadougou ont battu le pavé ce 12 mai 2022 pour disent-ils dénoncer les « mesures anti-étudiants» que veulent mettre en place le gouvernement dans les universités publiques du Burkina Faso.
Les marcheurs qui ont cheminé jusqu’au ministère en charge des enseignements supérieurs y ont remis une plateforme revendicative axée sur trois 3 points : « l’abandon pur et simple des réformes du FONER, le paiement sans délai de la première session 2021-2022 du FONER et l’ajout du ticket ordinaire à la digitalisation dans la restauration universitaire ».
Des points qui doivent être diligemment traités, selon les étudiants sans quoi, ils vont davantage se faire entendre les jours à venir.
« Nous les étudiants, nous n’allons pas accepter qu’on nous chasse de la sorte au campus parce que l’application de ces mesures est une volonté de chasser l’étudiant hors du campus», a déploré la responsable de l’ANEB/Ouaga Safiata Kaboré.
« L’étudiant qui est sur le campus depuis le mois de novembre, qui n’a pas de quoi se restaurer, de quoi payer son loyer, de quoi faire face à ses charges académiques, c’est clair que dans ces conditions, c’est une volonté de chasser l’étudiant hors du campus. Après cette marche, nous allons aviser. Le représentant du ministre a dit qu’ils vont étudier notre message, on va rester à l’écoute et voir ce qu’ils vont nous répondre », a-t-elle ajouté.
Le directeur des études supérieures du ministère en charge de l’enseignement supérieur, Sado Traoré, qui a reçu la plateforme revendicative a d’abord justifié l’absence du ministre Frédéric Ouattara par le fait que ce dernier est en train de réceptionner « des matériels au profit des étudiants ». Il a promis surtout de transmettre le dossier à qui de droit et « un retour dans les jours à venir » sera fait aux étudiants. Il les a exhortés également « à rejoindre les salles de classe ».
Mouni Ouedraogo
Minute.bf