Il est 3h15 minutes à Ouagadougou, capitale burkinabè. Cela fait pratiquement 24h de temps que des militaires dans certaines casernes du pays, ont effectué, de façon un peu coordonnée, des tirs à l’arme automatique et à l’arme lourde.
Ce dimanche 23 janvier, aux environs de 23h30, les tirs s’étaient encore intensifiés du côté du camp Sangoulé Lamizana qui abrite la Maison d’arrêt et de correction des Armées (MACA), où sont incarcérés plusieurs militaires dont le général Gilbert Diendéré condamné dans l’affaire du putsch manqué de septembre 2015, et le colonel Emmanuel Zoungrana, récemment incarcéré pour tentative de coup d’État.
Depuis quelques heures, la capitale burkinabè est survolée par des hélicoptères. Aucune information n’a filtré sur les revendications des militaires en mouvement. Le ministre des armées avait assuré, au cours de l’édition spéciale à la télévision nation ce matin sur la situation nationale, que le gouvernement communiquera en temps opportun. Il assurait que le président du Faso n’avait pas été arrêté. Mieux, a-t-il précisé, aucune institution de la République n’a été touchée.
A 3h15 minutes ce lundi matin, pendant que nous tractions ces lignes, les tirs qui retentissaient du côté du camp Sangoulé Lamizana ont cessé. Certaines sources indiquaient bien avant cette heure, que des coups de feu ont été entendus au quartier Patte d’oie de Ouagadougou (quartier qui abrite la résidence privée du président du Faso) et à Ouaga 2000.
En attendant plus d’informations, la situation reste confuse. Nul ne sait réellement les revendications des militaires, même si plusieurs sources font état d’une plateforme revendicative d’au moins 5 points parmi lesquels, le remplacement de la hiérarchie militaire dont le Chef d’état-major général des armées.
Nous vous reviendrons sur l’évolution de la situation.
Minute.bf