Vingt et cinq journalistes, communicateurs et membres de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) ont été formés samedi 26 octobre dernier à Ouagadougou, sur le changement climatique et le mécanisme de la Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+). Les participants, acteurs clés dans la prise de conscience, sont appelés à jouer le rôle de sensibilisateurs pour une prise de conscience globale des populations dans la lutte contre la déforestation, principale cause du changement climatique dans le monde.

Chaque année le Burkina Faso perd 107 000 hectares de forêt et dans le même temps, dans le monde entier, c’est l’équivalent de la superficie d’un terrain de football qui disparait de la planète terre. La situation plus préoccupante du changement climatique appelle donc à une prise de conscience pour un changement de comportement vis-à-vis de la relation que l’homme entretient avec la nature. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’atelier de renforcement de capacité des journalistes, des communicateurs et des membres de la PACJA Burkina Faso sur le changement climatique et le mécanisme de la REDD+ au Burkina Faso, tenu le samedi 26 octobre 2019 à Ouagadougou.
Développer des stratégies pour s’adapter au changement climatique
« Les causes du changement climatique résultent des actions de l’homme à travers ses modes de production et de consommation qui ont contribué à augmenter l’effet de serre dans l’atmosphère. Ces gaz sont à l’origine des températures élevées que nous observons au niveau de la terre », indique Mamadou Batiené, point focal REDD+. Cette augmentation de température, selon lui, est à l’origine des perturbations climatiques avec son corollaire d’inondations, la baisse de la pluviométrie, la sècheresse, etc. Pour faire face à ces phénomènes, « il faut que nous acceptons de changer nos modes de production et de consommation », conseille M. Batiéné. A cet effet, tout le monde est interpellé, à travers les différentes actions anthropologiques, à travailler à réduire les gaz à effet de serre. Il faudra aussi, invite M. Batiéné, « développer des stratégie pour s’adapter au changement climatique que nous vivons aujourd’hui ».

Pour Mamoudou Ouédraogo, coordonnateur national de l’Association pour l’éducation à l’environnement (A-2E), chargé de la restauration des faits et de la préservation des forêts de la PACJA/Burkina Faso, cet atelier dont le but était de renforcer les capacités des acteurs clés que sont les journalistes, les communicateurs et les membres de la plateforme PACJA Burkina sur le changement climatique, permettra aux différents participants, qui constituent des pivots, de contribuer à la mise en œuvre de la REDD+ au Burkina. « Former les acteurs que sont les journalistes et les communicateurs, c’est aider les populations à mieux appréhender ce qu’est la REDD+ », appui-t-il.

M. Ouédraogo s’est donc dit satisfait de la participation de l’association Médias verts, des journalistes, des communicateurs et de l’ensemble des autres acteurs que sont les membres de la PACJA Burkina Faso, à cet atelier. « Cela a permis aux différents acteurs de savoir, en profondeur, les causes et les conséquences du changement climatique, le mécanisme du Burkina Faso sur la REDD+, les prochaines étapes de la REDD+, le rôle que chacun doit jouer dans la mise en œuvre du mécanisme REDD+ au Burkina Faso », s’est-il réjoui, avant d’appeler toutes les populations à un changement positif de comportement, surtout au changement des relations que l’on entretient avec l’environnement.
« Si nous ne changeons pas de paradigme, si nous ne changeons pas notre relation avec l’environnement, il y aura des enfants qui vont connaitre la plante à travers des images dans les livres », a-t-il prévenu.
Armand Kinda
Minute.bf