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jeudi 25 avril 2024

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Burkina : Des OSC appellent à la dissolution du gouvernement

Suite à la tragédie de Solhan, la Coordination nationale des Organisations de la Société civil (OSC) pour la patrie a tenu une conférence ce mercredi 16 juin 2021 à Ouagadougou. La coordination a exprimé son ras-le-bol et a dénoncé l’incompétence et l’irresponsabilité du gouvernement dans la gestion de la crise sécuritaire.

« Le drame de Solhan nous a plongés dans un sentiment inextricable de consternation, de révolte et d’interrogation », a soutenu d’entame Marcel Tankoano, porte-parole de la coordination. Il estime que le gouvernement est « irresponsable » dans la gestion de la situation sécuritaire. « Après une balade du ministre de la Défense Cherif Sy dans les zones à menace pour rassurer les populations que la situation est sous contrôle, on était loin de penser que l’appel du ministre était une conduite à l’abattoir des pauvres paysans qui n’étaient sécurisés que par un simulacre et lancinant couvre-feu. Ces attitudes sont la preuve éloquente de l’irresponsabilité du gouvernement dans la gestion de la situation sécuritaire », a signifié Marcel Tankoano.

Le conférencier estime que face à la ribambelle d’interrogations des citoyens bouleversés, aucune réponse n’a été donnée par le gouvernement. « Comme d’habitude, le gouvernement s’est simplement borné à servir le même rituel: Condoléances, condamnation et promesses de représailles pour ceux qui ont la naïveté de croire encore à la promesse de ce gouvernement dont la carence est manifestement établie », martèle-t-il.

Marcel Tankoano, président du M21, membre de la COP

Pour lui, « soit le gouvernement a démissionné de sa mission régalienne de sécurisation et de défense de la patrie, soit il n’est plus capable d’assumer pleinement cette mission». Dans tous les cas, en toute responsabilité, le porte-parole du mouvement pense que le gouvernement de Christophe Marie Joseph Dabiré devrait « tirer les conséquences politiques des différentes contre-performances et rendre les tabliers ».

Selon la coordination, « l’heure est grave. L’heure est d’autant plus grave que le gouvernement est en carence de solution, de stratégie et de plan de lutte qui anticipe sur les actions des ennemis : il improvise ».

« Non à la création des forces spéciales »

Pascal Zaïda du CED, membre de la COP

Ainsi, la coordination nationale des OSC a lancé un appel au président du Faso à dissoudre le gouvernement le plus tôt possible pour « incompétence notoire ».

Elle affirme cependant que si le pays arrivait à connaître encore une telle forfaiture, elle se réserve le droit d’appeler le peuple dans les rues.

Revenant sur la création des forces spéciales par un décret présidentiel, les conférenciers ont estimé qu’à ce stade, le Burkina Faso n’a pas besoin de telles forces. « Nous n’avons pas besoin de forces spéciales », a lancé Marcel Tankoano, président du M21.

« Si c’était au temps des attaques de cappuccino, oui, l’État pouvait créer les forces spéciales. Mais à ce stade, nous n’avons pas besoin de forces spéciales. Aujourd’hui ce n’est pas une question de forces spéciales, nous n’avons pas besoin de cela », a-t-il insisté.

Pour le conférencier, les forces spéciales ressemblent à « un escadron ». « C’est une aventure, cela ne peut pas être une solution. Si le G5 Sahel, la force barkhane, rien n’a marché de tout cela, ce ne sont pas les forces spéciales, c’est une perte de temps inutile », a conclu Marcel Tankoano.

Mireille Sandrine Bado

Minute.bf

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