Après le Conseil constitutionnel, la Coordination des Organisations de la Société civile du Burkina Faso était à l’Assemblée législative de Transition (ALT), dans la matinée de lundi 06 novembre 2023, pour le même motif : remettre les conclusions de la Table-ronde nouvelle génération. Le Président de l’ALT a salué la démarche des visiteurs du jour.
C’est un document de 9 points sur la sécurité avec la « suggestion d’une armée populaire », l’économie et sur la gouvernance notamment « le temps imparti à la transition ».
« L’ALT a parcouru toutes les régions, recueillis 25 points. Nous venons ajouter 09 points. Quand on regarde la quantité, on se rend compte qu’il y a du temps qu’il faut prendre pour gérer tout cela. C’est pour cela qu’on a tenu à venir avec cette motion spéciale de prolongation de la Transition en se basant sur des articles existants dans la charte », s’est expliqué Aristide Ouibga, le Président du comité d’organisation de la table-ronde. Concrètement, sur la question de la durée de la transition, M. Ouibga a défendu : « il faut d’abord que le pays soit sécurisé, que les déplacés puissent rejoindre leurs contrées que la vie reprenne dans toutes les régions. On doit d’abord regarder où on va, qu’est-ce qu’on veut pour notre peuple. Dès que ça c’est bon, on peut passer à autre chose. Mais il faut d’abord sécuriser le Burkina Faso. Sans sécurité, on ne peut rien faire ». Cela, parce que Aristide Ouibga et ses camarades entendent tirer leçon des expériences passées. « Pour la première transition qu’on a eu, on savait le quoi, le comment mais on s’est beaucoup trompé sur la durée parce qu’il y avait tellement de choses à faire avant de rentrer dans la normalité qu’il ne fallait pas aller très vite », a-t-il relevé.
Ainsi, en ciblant notamment le Conseil constitutionnel et l’ALT, la Coordination des Organisations de la Société civile du Burkina Faso estime que ces institutions « peuvent travailler en tendem » pour prendre en compte leurs propositions. « Les révisions peuvent se faire au niveau de l’ALT, mais toutes les validations se font au niveau du Conseil constitutionnel. C’est pour cela qu’on a tenu que le Conseil constitutionnel prenne connaissance du document afin de n’être pas surpris au cas où. Exactement ce qu’on attend, c’est la révision de la charte pour donner le temps nécessaire à la Transition pour pouvoir faire le travail », a soutenu Aristide Ouibga.
Pour sa part, le président de l’ALT, Dr Ousmane Bougouma a salué la démarche de la Coordination des Organisations de la Société civile du Burkina Faso. « Nous allons prendre connaissance du document, l’exploiter pour améliorer le travail que nous faisons au quotidien », a-t-il promis tout en souhaitant plein succès à Coordination dans ses activités.
Outre le Conseil constitutionnel et l’ALT, Aristide Ouibga et ses camarades entendent également soumettre leur mémorandum à d’autres institutions « en temps opportun ».
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Franck Michaël KOLA
Minute.bf