Selon le journal Africa Intelligence, Djibrill Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, « conseille en toute discrétion le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ». Le journal révèle d’ailleurs que depuis le coup d’Etat du 24 janvier 2022, Djibrill Bassolé et Sandaogo Damiba « ont échangé à plusieurs reprises au téléphone ». En effet, selon le journal, le président Damiba consulte M. Bassolé et ce dernier « partage ses vues et distille ses conseils au nouvel homme fort de Ouagadougou dans le cadre de ses discussions avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ».
Pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme à laquelle le pays fait face depuis plusieurs années, le journal révèle que l’ancien diplomate burkinabè évacué à Paris pour des soins depuis Janvier 2020, entend retenir certains officiers très actifs dans l’entourage de Damiba et particulièrement sensibles aux appels de la Russie.
Djibrill Bassolé depuis la France a renfilé son costume de diplomate et intervient dans plusieurs pays Ouest-Africains pour des médiations. En effet, selon les révélations faites par Africa Intelligence, l’ancien ministre des affaires étrangères se porte mieux depuis son évacuation en France pour des soins. Mieux, il intervient auprès de certains pays dans le cadre d’une diplomatie qui pourrait les aider dans la lutte contre le terrorisme ou le dialogue avec certains groupes rebelles.
Aujourd’hui, le Burkina Faso perd de plus en plus d’espace dans la lutte contre le terrorisme. L’on constate, depuis quelques mois, une multiplication des actes terroristes, faisant des morts et obligeant des milliers de personnes à fuir leurs localités. Le pays compte actuellement plus de 2 millions de personnes déplacées internes à cause du terrorisme. Une longue crise sécuritaire qui a poussé des militaires à prendre le pouvoir le 24 janvier 2022 par un coup d’Etat qui a renversé Roch Marc Christian Kaboré. Malgré l’arrivée des militaires au pouvoir, forces est de constater que les massacres des groupes armés terroristes se multiplient sur les populations civiles. Face à cette crise, des Organisation de la société civile et une partie de la population appellent à une collaboration avec la Russie, comme le fait déjà le Mali voisin, pour contrer cette avancée terroriste.
Selon Africa Intelligence, cette idée traverse également l’esprit de certains officiers proches du président Damiba. « A l’heure où le spectre de Moscou plane sur le Burkina Faso en transition, l’ancien ministre – francophile – entend se poser en rempart, dans l’espoir de retenir certains jeunes officiers très actifs dans l’entourage de Damiba et particulièrement sensibles aux appels du pied russes », révèle le journal dans sa parution de ce lundi 4 juillet 2022, notant tout de même que Djibrill Bassolé n’a d’autre choix que d’agir en distance, étant donné qu’il a été condamné dans le procès du putsch manqué de septembre 2015 à une peine d’emprisonnement ferme de 10 ans.
Sur cette peine, poursuit le journal, l’entourage de Bassolé travaille à obtenir un acquittement, plutôt qu’une amnistie, dans le cadre du procès en appel attendu depuis lors.
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