La ville de Sya a abrité le vendredi 17 janvier 2020, la rentrée fiscale de la direction générale des impôts. 5e du genre, cette édition est placée sous le signe de l’amélioration de la qualité du service au contribuable pour une mobilisation optimale des recettes fiscales.
Les fins limiers des impôts du pays se sont donné rendez-vous à Bobo-dioulasso pour le lancement solennel de l’année fiscale 2020. A cet effet, quoi de plus normal que ce soit le 1er responsable des services des impôts pour mener les débats. Moumouni Lougué, directeur général des impôts a, d’entrée, rappelé que l’année fiscale qui vient de s’achever a été éprouvante pour le contribuable, pour les agents du ministère de l’économie eu égard de la crise sociale.
Par la suite, il a fait le bilan de l’année fiscale écoulée. Ainsi, il ressort que l’exercice fiscale 2019 a vu les impôts contribuer au budget de l’Etat à hauteur de 844 milliards de francs Cfa sur une prévision de 869 milliards soit un taux de réalisation de 97,19%, synonyme d’un accroissement de 16,74% par rapport à l’exercice fiscale de 2018.
Institution d’un prix d’excellence pour le contribuable
S’inscrivant dans cette dynamique, le directeur général des impôts a fait savoir que pour cette nouvelle année fiscale, des actions majeures seront entreprises pour un résultat optimum dans le recouvrement. Il s’agira, entre autres, de la poursuite de la modernisation des procédures fiscales, du développement de nouveaux modules de consultation et de délivrance d’actes en ligne. Une des innovations majeures est l’instauration d’un prix d’excellence qui va reconnaitre le mérite du contribuable exemplaire, mais également des agents qui se seraient distingués positivement de par leur professionnalisme.
Des échanges, il est ressorti que parmi les différents secteurs d’activité qui contribuent aux impôts, le secteur minier détient la palme du meilleur contribuable suivi de celui des téléphonies. Le trio de tête est complété par le secteur des banques et assurances.
Comme il fallait s’y attendre et actualité oblige, le DGI n’a pas échappé à l’épineuse question sur l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS). Moumouni Lougué a fait savoir que la direction qu’il dirige a, en charge, la matérialisation de la politique fiscale du gouvernement, une traduction concrète des termes législatifs. « LA DGI ne fait qu’appliquer techniquement la loi », a-t-il laissé entendre.
Cette 5e rentrée fiscale a pris fin par un match de football qui a opposé l’équipe de la DGI à celle des opérateurs économiques de la région des hauts-bassins. Score final: 4-2 en faveur de la DGI.
Ben Khaled ACHMIR (Correspondant Bobo)
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