Depuis maintenant près de 8 ans, le Burkina Faso vit une situation sécuritaire délicate. La recherche de la paix est devenue plus qu’une nécessité au pays et Interpeace, une organisation internationale pour la consolidation de la paix en a fait son cheval de bataille. A cet effet, elle organise ces 25 et 26 novembre 2022 à Ouagadougou, un atelier avec des jeunes venus de différentes regions pour « une formation sur la transformation des conflits et les techniques d’animation de causeries éducatives ».
« La jeunesse doit jouer un rôle important » dans cette situation qui prévaut au Burkina Faso, c’est la conviction de l’organisation internationale Interpeace. Selon elle, l’une des approches sûres pour reconstruire le tissu social et consolider la paix et la cohésion sociale reste « les causeries éducatives autour de la paix afin d’induire le changement de comportement ». Pour cela, des jeunes filles et garçons au nombre de 24 en provenance de 12 communes des régions du Sahel, de l’Est, du Centre Nord et de la Boucle du Mouhoun ont été conviés et seront outillés pendant 48 heures sur des thèmes dont entre autres : le civisme ; la citoyenneté responsable et les conflits ; les mécanismes de prévention et de transformation des conflits ; l’utilisation responsable des réseaux sociaux, etc.
Une formation qui va aboutir sur la tenue de caravanes qui seront animées par ces jeunes dans leurs régions repectives. « En tant qu’organisation internationale pour la consolidation de la paix, il est important d’apporter notre contribution à travers l’inclusion de l’ensemble des acteurs à la réponse des différentes crises. Une caravane est prévue dans les différentes localités dans lesquelles nous intervenons sous le projet gouvernance sécuritaire et cette caravane implique forcément la participation des jeunes. Ils auront à conduire des causeries débats avec d’autres jeunes mais également à faciliter des discussions intergénérationnelles avec les leaders coutumiers, des leaders religieux, les autorités locales et à développer d’autres initiatives telles que les émissions radio et d’autres activités pertinentes qu’ils auront identifiées avec les jeunes de leurs localités », a expliqué Cheik Fayçal Traoré, représentant pays d’Interpeace. Pour lui, « il était important d’avoir ces moments d’échange avec ces jeunes, renforcer leurs capacités sur la conduite des causeries-débats et des activités allant à la cohésion sociale et aussi renforcer leurs capacités sur les mécanismes de prévention et de gestion de conflits pour qu’ils aient le meilleur impact dans leurs localités ».
Des jeunes qui espèrent sortir de cette formation avec le bagage nécessaire afin de contribuer au retour de la paix et la cohésion sociale dans leurs bases respectives. « Nous nous attendons à recevoir une formation de qualité qui nous permettra de répondre à l’appel autour de nous dans les régions », a confié Naaba Dieudonné, un participant venu de la région de l’Est plus précisément à Fada N’Gourma.
A noter que cett activité a bénéficié du soutien financier du Gouvernement canadien à travers le programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOPs) d’affaires mondiale Canada mais aussi de l’approbation du gouvernement Burkinabè.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf